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Le scénario est maintenant récurrent. A chaque Grand Prix, Maverick Viñales monte en puissance lors des essais libres pour s’affirmer au terme des qualifications parmi les meilleurs, si ce n’est, même, le plus fort. Puis les feux s’éteignent pour lancer la course et l’équipier de Rossi rentre dans le rang en quelques virages. Le podium espéré, voire la victoire échafaudée se transforme en lutte pour le top 5. Et chez Yamaha, on ne s’interroge plus seulement que sur sa M1…

Le nombre a été changé sur le carénage, le box a été profondément remanié avec, notamment, un nouveau chef mécanicien, mais le mauvais sort n’est pas exorcisé. Maverick Viñales fait exactement le chemin inverse de l’équipier Rossi lors d’un Grand Prix. A la fin, il n’est pas au rendez-vous.

Au Qatar c’était le cas, et en Argentine on a eu la même. Parti deuxième, il a très vite été happé par le premier peloton. Ensuite, il s’est battu pour une place de quatrième non sans faire quelques erreurs puisqu’il était un moment neuvième. Dans le dernier tour, il était dans la mêlée des affamés pour l’accessit du sixième rang. Et il a été accroché par un Morbidelli lui aussi sous pression, et dont le chef mécanicien est Ramon Forcada

Malgré tout, le pilote de 24 ans ne prenait pas ombrage de ce triste épilogue : « après tous les problèmes rencontrés pendant la course, je pensais pouvoir terminer à la sixième place juste avant la fin », a déclaré Viñales, champion du monde de Moto3 en 2013. « Mais ensuite, Morbidelli est intervenu. Nous sommes tous les deux tombés, je ne peux pas vraiment comprendre ce qui s’est passé là-bas. Morbidelli a commis une erreur, mais peut-être que la même chose m’arrivera lors de la prochaine course… ».

Donc c’est sans rancune. Sur ses choix techniques, il précise : « les pneus tendres à l’arrière et à l’avant étaient certainement la bonne décision, car dans le premier tour, j’ai réussi à doubler certains adversaires, même si je n’ai pas bien démarré. Je me suis battu pour la troisième et la quatrième place au début, mais la moto ne fonctionnait pas bien. Nous avons encore du travail à faire, mais ma moto a du potentiel. Si tout va bien, je peux toujours me battre pour le podium ».

A partir de là, il est bon de relever que Rossi a piloté avec le pneu avant dur, et un medium arrière. Et il avait encore des réserves à la fin, ce qui lui a permis de mettre à distance Dovizioso. L’officiel Yamaha pose depuis deux ans et demi la même question. Une situation qu’il commente ainsi : « je ne sais pas, nous avons eu de gros problèmes, nous devons y travailler, pour que cela ne se reproduise plus à Austin. Lors du warm-up, nous avions le rythme nécessaire pour suivre Marc… Je n’oublie pas comment piloter une moto du matin à l’après-midi. Heureusement, nous avons Esteban Garcia, il est intelligent et pourrait avoir une solution au problème ».

Il faut l’espérer car Maio Meregalli a ajouté pour la marque aux trois diapasons : « dimanche matin, il se sentait bien » a-t-il expliqué à Sky Sport . « le pneu avant n’a pas posé de problème. C’était son choix et celui de son technicien en chef. Après la course, il ne s’est pas plaint de l’avant, mais il a eu de la difficulté à arrêter la moto car il n’avait pas de grip arrière. Nous devons analyser les données, comprendre ce qui n’a pas fonctionné. Après le troisième tour, il est tombé à l’arrière du peloton et c’est maintenant à nous d’en comprendre la raison ».

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