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Danilo Petrucci s’entraîne comme un forcené avec un Dovizioso qui lui donne toutes les clés de la réussite. Il a perdu des kilos jusqu’à commencer à paraître fluet, et Ducati lui a même inventé un déflecteur sur le bras oscillant pour éviter qu’il ne chauffe trop son pneu arrière… Mais rien n’y fait. Si Petrux va mieux, il ne s’est pas encore élevé à un niveau de jeu digne d’un officiel Ducati. En Argentine, sa dixième place qualificative lui a coûté cher et, à l’arrivée, il avait toujours trop abusé de sa gomme postérieure…

Comme au Qatar, Danilo Petrucci a raté le top 5. Mais cette sixième place argentine était moins décevante que la même position prise au Qatar. Cette fois, Petrux est remonté jusqu’à aller titiller les deux hommes en lice pour le podium, soit son équipier et Valentino Rossi. Mais dans la dernière partie de la course, ses deux compatriotes lui ont fait comprendre que ce n’était qu’une illusion. Il explique :

« Comme toujours, si vous ne vous qualifiez pas bien au début, c’est difficile. J’avais un bon rythme et quand j’ai senti le podium, j’ai décidé de le tenter. J’ai pensé que je pourrais peut-être me refaire d’un week-end difficile.  Mais pour rejoindre les hommes de tête, j’ai beaucoup poussé et quand je les ai atteints, j’ai pensé qu’ils étaient eux aussi un peu en difficulté. Mais en réalité, c’est moi qui était en difficulté après trois tours passés avec eux ».

Il raconte plus précisément : « quand je les ai repris, ils ont commencé à pousser et à cinq tours de la fin et je ne pouvais pas rester avec eux. S’ils semblent en difficulté, ils ont toujours un peu plus d’expérience, de la marge, mais je n’ai pas cette marge, aussi parce que je dois souvent partir de plus loin. J’avais tellement attaqué pour les rejoindre. Mais à la fin, ce n’était plus mon problème car Rins m’a rejoint, puis aussi Jack Miller ».

Un Miller qui a fini devant lui et qui lorgne sur son guidon officiel. Pour autant, l’ambiance entre les deux hommes est au beau fixe : « il y a eu beaucoup de contacts dans cette course, notamment avec Morbidelli et Miller. Mais avec Jack, nous sommes vraiment de bons amis. Plus nous nous touchons, plus nous sommes heureux ! ».

« Je suis content de la façon dont ça s’est passé, je voulais plus mais je sens que je pilote mieux » ajoute Petrux. « Le problème est que nous utilisons beaucoup le pneus arrière. Nous perdons beaucoup au milieu du virage et nous devons récupérer ensuite. Lorsque nous arrivons à freiner et à accélérer très fort, tout va bien, mais lorsque nous commençons à perdre de la traction à l’arrière, il devient difficile d’arrêter la moto. A Termas, c’était spécial. Il y a de longs virages en accélération, il y a un asphalte avec une faible adhérence qui n’aide pas. Ici on pouvait voir des pilotes dériver un peu partout, des pneus fumants, surtout aux virages 6 et 7 ».

« Je dois faire attention à la consommation du pneu arrière. Si vous prenez l’exemple de Jack et de Rins, ils dérivent beaucoup mais ils pèsent moins que moi. Je suis plus lourd et si je laisse glisser plus le pneu, je le consomme beaucoup plus vite. D’un certain point de vue, j’ai un avantage, car étant plus lourd, je peux lever plus vite la moto en sortie de courbe, mais ce n’est pas toujours vrai » regrette l’Italien de 28 ans.

Austin se profile à présent à l’horizon. En 2018, Petrucci n’a franchi la ligne d’arrivée qu’à la douzième place avec la Pramac-Ducati. Dans deux semaines, du 12 au 14 avril, il voudra faire mieux. « Je dois profiter de l’élan actuel pour Austin, mais je dois vraiment être meilleur en qualifications », a déclaré Danilo. « Nous voulons constamment progresser et gagner des points ». Au classement général, Petrucci prend la cinquième place avec 20 points.

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