Au Qatar, au moment de lancer la saison, il avait étonné en rappelant sa présence dans la catégorie Moto2 en prenant la quatrième place. Mais en Argentine, il a confirmé que l’on avait tort de le considérer comme un simple figurant au nom prestigieux et dont la nationalité australienne justifiait sa présence pour confirmer le cachet international du championnat. Second à Termas après avoir joué la victoire, Remy Gardner éclate au grand jour. Une belle aventure car son parcours n’a pas été simple, tandis que son team a aussi connu des malheurs…
Chez les Gardner on a le sang chaud et on ne fait pas dans la dentelle. Le père Wayne a été Champion du Monde en 500 en 1987, soit avant que son fils ne vienne au monde un an après. L’ancien pilote a beaucoup investi dans la carrière de son fils. Ce dernier a fait ses classes chez Tech3, sur une Mistral 610. Il y a obtenu des résultats honorables. 6e place en Argentine, 5e rang à Valence sont ses faits d’armes d’une saison 2018 où il a aussi été gravement blessé.
Sur cette période chez les Français, il commente : « les deux dernières années chez Tech3 en Moto2 n’ont pas été faciles », a admis l’Australien vivant en Espagne. « Nous n’avions pas l’équipement optimal. J’ai toujours rêvé d’une Kalex, maintenant j’en ai une et un modèle 2019 car il y a le nouveau moteur. Mais je considère les années Tech3 comme une bonne école. J’ai beaucoup appris là-bas, nous avons obtenu des résultats décents. 2017 et 2018 ont été une excellente préparation pour la saison en cours ».
Sur sa course argentine, il ajoute sur Speedweek: « bien sûr, nous voulions gagner cette course », a déclaré Remy Gardner dimanche. « Je ne suis pas là pour m’amuser. Mais après avoir franchi la ligne d’arrivée, je pouvais à peine croire à la deuxième place… Je n’ai perdu qu’une seconde face au vainqueur ! Ce fut une course longue et difficile. J’ai eu quelques problèmes, mais nous sommes toujours restés en devant ».
Remy Gardner pointe second au championnat avec 33 points après deux courses remportées par Baldassarri. De quoi ravir son team SAG Kalex qui a aussi connu bien des épreuves. Son propriétaire Edy Perales a ainsi vécu la douleur de perdre Luis Salom dans un accident mortel en 2016 à Barcelone… En tout cas, cette mise en lumière fait plaisir à son compatriote Jack Miller, qui n’a pas manqué l’occasion de le féliciter sur son réseau social… A sa manière !