Il y a eu Pol Espargaró du temps de chez Tech3 Yamaha et chez les Ducati privées, l’an dernier, c’est Hector Barberá qui épatait la galerie. Cette année le quatrième homme s’appelle Scott Redding. Et ce n’est pas un effet de style. Le Britannique de chez Pramac est bel et bien après deux Grands disputés quatrième au championnat. Ceci grâce à une septième et huitième position. Concours de circonstances heureux pour le pilote de la GP16 ? Pas que. Scott Redding, cette année, on nous l’a changé.
Il y a un an à la même époque, Redding s’était qualifié douzième au Qatar pour finir dixième puis était parti de la quatorzième position en Argentine avant d’abandonner. Le tout lors d’un Grand Prix où il avait été trahi par son pneu arrière lors des essais. Avec les conséquences que l’on sait sur la suite de la politique Michelin. Sans parler de la confiance touchée du pilote.
Cette fois, il s’est élancé sixième à Losail pour franchir la ligne d’arrivée septième tandis qu’à Termas de Rio Hondo, il s’est posté quinzième sur la grille pour finir une course huitième à la faveur des abandons. Car l’équipier de Petrucci avoue lui-même que, sans les malheurs des uns, son bonheur se serait limité à la douzième position.
On ne peut donc pas parler de métamorphose pour l’Anglais. Et pourtant : « j’ai totalement changé la manière de me préparer » explique-t-il sur crash.net. « J’ai aussi changé mon mental. Il faut croire en soi et en son travail. Cet hiver, je suis allé en Italie avec mon chien, ma fiancée et mon lapin. Tous les jours je suis allé à la salle de gym à 09h00 pour en sortir à 13h00. Je me reposais jusqu’à 15h00 et je retournais m’entrainer jusqu’à plus près de 21h00. Je me sens juste plus fort et quand je termine une course, je suis bien ».
Du haut de ses 1m85 et avec 80 kilos sur la balance, Redding, 24 ans doit se surveiller : « je travaille là-dessus, je dois être plus fort. Piloter ces motos avec le plein me coûte encore beaucoup. » Mais dans la tête, les choses sont maintenant en ordre : « j’ai beaucoup souffert avec mes pneus en début de course. Je me disais, « ça ne marche pas » mais je me suis aussi dit : « Scott, tu vas faire en sorte que ça marche tu vas le faire ». J’ai pris mon rythme. J’ai travaillé dur pour ça ».
Le Britannique avait pris un couple medium avant et dur arrière : « en fin de course, je n’avais plus d’adhérence sur le pneu arrière, surtout du côté gauche. Nous avions fait le mauvais choix. J’aurais pu finir douzième alors huitième c’est tout bénéfice. Il faut que j’améliore mes débuts de course ».
A Austin, en 2016, Redding s’était qualifié dixième et avait terminé sixième. Il sera donc à suivre dès le 21 avril prochain.