Au cours d’un entretien réalisé hier avec les journalistes dans le paddock de Termas de Rio Hondo, avant même que ne se déroulent les premières séances, Jorge Lorenzo a abordé divers sujets dont ses derniers tests à Jerez et, surtout, son adaptation progressive à la Ducati.
Concernant les essais en Andalousie, le pilote majorquin les a déclarés positifs, en expliquant qu’il utilise toujours les réglages du Qatar et qu’il a également essayé quelques pièces qui ont été validées pour le futur.
Évoquant ses futures performances en Argentine, le pilote Ducati a déclaré qu’il faudra attendre la FP2 ou la FP3 pour pouvoir juger du réel potentiel des pilotes.
Puis vint le sujet de son adaptation à la Ducati : » il est évident que nous voulons gagner dès le début, mais nous constatons que le processus d’adaptation est plus difficile que prévu, mais je vais rester deux ans ici et on a seulement fait une course. «
Se sentant « plus fort et moins fatigué « à chaque sortie, Jorge Lorenzo avoue cependant que son parcours passé en MotoGP ne l’a pas habitué à de telles difficultés : « j’ai été gâté, parce que je suis arrivé en MotoGP et tout s’est bien passé dès le début, probablement avec une moto beaucoup plus facile que maintenant. Je suis arrivé et j’ai fait la pole lors des trois premières courses, puis ce furent huit ou neuf années où j’ai été assez gâté pour me battre pour la victoire et les championnats. «
Toutefois, tout ne fut pas aussi rose et le quintuple champion du monde se souvient de ses débuts en 125 : » il y a eu des époques plus difficiles, comme en 125, où les deux ou trois premières années m’ont beaucoup coûté. Ce fut un processus d’adaptation et quand j’ai vraiment été à l’aise avec la moto, j’ai été rapide et je le suis toujours resté. «
Le numéro 99 pense que ce sera la même chose avec la Ducati : » je pense que c’est un processus très similaire, la Ducati est une moto compliquée, et si vous ne la connaissez pas, il est difficile d’obtenir la performance maximale. C’est une moto qui se pilote d’une manière opposée à comment je pilotais la Yamaha. «
Il faudra donc du temps, mais Andrea Dovizioso pourrait lui en faire gagner : » Dovizioso a passé cinq ans avec cette moto et l’a faite pour lui. Il connaît toutes les astuces possibles pour obtenir le maximum de performances et la faire tourner, alors que je dois encore comprendre comment mieux tourner. En théorie, je pense que je le sais, mais maintenant nous devons mettre ça en pratique. «
Après ces propos prononcés hier, Jorge Lorenzo s’est aujourd’hui classé 15e et 18e lors des deux premières séances du Grand Prix d’Argentine.