Le Grand Prix de Thaïlande de Moto2 de Tony Arbolino aurait pu prendre une tout autre tournure dans la matinée de ce vendredi, lorsque ce dernier fut percuté dans la voie des stands par l’un de ses concurrents. L’Italien a toutefois serré les dents, mettant la douleur de côté pour revenir dans le coup et se mettre devant.
Tony Arbolino a affiché un exemple de détermination ce matin en Thaïlande. Percuté par Zonta van der Goorbergh dans la voie des stands, alors qu’il tentait de rejoindre son garage au milieu de la FP, l’Italien s’est effondré de douleur, laissant sa moto en travers de la piste. Le drapeau rouge fut brandi, et le pilote Marc VDS n’a pas repris la piste, visiblement souffrant à la jambe gauche.
L’incident faisait alors penser à celui qui a impliqué Somkiat Chantra et Fermin Aldeguer en Indonésie, et le pire était à imaginer pour la fin de saison du pilote transalpin.
Après un voyage vers l’hôpital local pour des contrôles sur sa cheville gauche, Arbolino a cependant été déclaré apte à poursuivre le GP. C’est donc armé des béquilles que le n°14 a rejoint les paddocks, ne sachant pas poser le pied par terre. Une bonne dose d’inconfort, qui n’a pas impacté plus que ça le pilote de 24 ans, qui a héroïquement pris part à la P1 dans l’après-midi.
Réalisant 13 tours, dans la douleur, le principal intéressé a vu sa 11e le propulser au 2e rang du tableau général, à seulement deux dixièmes du très en forme Aron Canet. Classement qu’il parviendra à conserver devant le drapeau à damier, pour s’offrir une place provisoire en Q2.
S’il Tony a reçu une pénalité de 3 places sur la grille pour la course Moto2 de dimanche, car les stewards ont jugé qu’il n’aurait pas dû pousser sa moto dans l’entrée de la voie des stands après sa chute au virage 11, il ne fait nul doute qu’il restera un adversaire redoutable tant que les séances consistent à réaliser un chrono rapide. Pour la course, les choses devraient en effet se compliquer.
« C’est dommage ce qu’il s’est passé aujourd’hui, confie-t-il au terme d’une journée éprouvante. C’était quelque chose que nous aurions pu éviter, mais en même temps, je ne pouvais pas contrôler l’incident à l’entrée des stands. Quoi qu’il en soit, c’est comme ça. Heureusement, je me sentais bien sur la moto et cela m’a aidé à être rapide.
Nous avons fixé un bon temps dans l’après-midi, poursuit-il. Nous allons continuer. Je suis sûr à 100 % que nous souffrirons physiquement dimanche. Mais c’est le scénario dans lequel nous sommes. Les blessures font partie du jeu et parfois vous devez serrer les dents et tout donner. C’est ce que nous ferons demain alors que nous poussons pour une bonne position de qualification. Je suis sûr d’être là-haut avec les gars les plus rapides ! »