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Lors de son inauguration, la piste MotorLand d’Aragon a causé une grande surprise, avec un tracé rendu passionnant par son relief et ses dénivellations. Jusqu’alors les circuits utilisés pour les Grands Prix espagnols était d’une platitude bidimensionnelle désespérante, sans le moindre relief pour Jerez, Montmelo et Valence, alors que pas très loin au Portugal Portimao offrait un magnifique délié dans les collines digne de Spa ou Brands Hatch.

MotorLand Aragon a été inauguré en 2009 et utilisé pour la première fois pour un GP en 2010. Cette piste est située près d’Alcañiz, ville dans laquelle étaient organisées des courses citadines de 1963 à 2003.

La nouvelle piste mesure 5,1 km, avec 10 virages à gauche et 7 à droite, pour une largeur de 15 m, et une ligne droite de 968 m.

Pour Le Christian Gabbarini qui travaille avec Jorge Lorenzo chez Ducati, « Aragon a deux longues lignes droites. La moto doit être stable pendant l’accélération. Et vous avez besoin d’une bonne adhérence pour obtenir une bonne vitesse de pointe. D’autre part, il existe également des virages très rapides, comme les 10 et 11, où la moto a besoin de grip, mais doit aussi être stable à grande vitesse. De plus, il y a des changements de direction rapides et lents. »

Selon Manuel Cazeaux, chef-mécano d’Alex Rins chez Suzuki, « En Aragon, l’équilibre de la machine est crucial. Il existe trois grosses zones de freinage : la courbe 1, la courbe 12 et la dernière courbe. Mais il y a aussi beaucoup de virages où le pilote est sur l’accélérateur. Il accélère ainsi dans une position oblique. C’est pourquoi vous devez trouver un compromis. »

L’avis de Giulio Nava, responsable pour Sam Lowes chez Aprilia, déclare, « La partie curviligne est la section de la piste sur laquelle nous devons nous concentrer. Aragón est un circuit plus long que, par exemple, Misano. Il existe de nombreux changements directionnels. Dans la courbe 1, vous avez besoin d’une moto très stable, car vous devez tourner à droite après plusieurs courbes à gauche. »

Pour Esteban Garcia, chef d’équipe KTM de Bradley Smith depuis peu, « La première partie de la piste monte, quand la deuxième est en descente. En outre, il y a des courbes aveugles qui poussent vers l’extérieur. Cela rend le tracé particulièrement difficile. Vous avez besoin d’une bonne adhérence, car plusieurs accélérations sont assez courtes. »

Illustrations : Vidéo © Ciudad del Motor, Plan du circuit © HRC, Photos GP Aragon 2016 © Michelin

Source : Frank Aday pour speedweek.com

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