Cette année Suzuki connait des difficultés en MotoGP, et plus le temps passe, plus certains ont tendance à tout mettre sur le dos de Iannone. Il n’est peut-être pas blanc comme neige par rapport aux revers actuels de la GSX-RR, mais lui faire porter toute la responsabilité de l’échec est clairement excessif.
C’est pourquoi il a préféré expliquer lui-même ce qu’il ressent, comment il voit les choses et où il en est, sans pour autant se lancer dans une polémique stérile ou proférer des accusations sans fin.
Andrea a toujours eu un style particulier, unique dans le milieu du MotoGP, y compris au niveau de son expression. Ce point de vue n’y fait pas exception.
« Je ne me suis jamais retiré, je ne me suis jamais arrêté, je ne me suis jamais épargné, j’ai pris les risques toujours jusqu’au fond et j’ai tout donné, toujours, j’ai toujours essayé de comprendre, j’ai toujours essayé de tout analyser, toujours de différents points de vue, parce que la raison n’est jamais d’un seul côté. »
« J’ai aussi appris au cours des années à encaisser en silence, lentement, lentement, et qui me connait bien sait qu’aujourd’hui j’attends le moment de parler, alors je reste silencieux. »
« Mais la vérité est que je n’ai pas dormi depuis longtemps, la vérité est que cette année a été difficile, et sera encore très difficile. »
« J’ai essayé de l’aimer dès le premier moment, j’ai essayé de la faire tomber amoureuse, j’ai essayé de la gronder, de l’exciter, pendant un certain temps, je la détestais, mais rien ne fonctionnait, je ne savais pas comment la gérer et cela m’a envoyé dans la boîte. Mais elle est toujours là pour m’attendre. »
« Probablement qu’après presque une intense année de travail, nous avons identifié certaines questions qui nous donnent une bouffée d’air frais. Nous attendons avec impatience le prochain championnat avec la conscience que 2018 peut nous donner les émotions que, malgré moi, cette année n’a pas été capable de nous faire vivre. »
« Je voulais simplement vous faire savoir que je ne pleure pas. »