Le bouillant Andrea avait un bel avenir chez Ducati, jusqu’à ce qu’il ne surchauffe dans le dernier virage du GP d’Argentine en 2016, envoyant les deux Desmosedici d’usine au tapis alors qu’elles occupaient les deuxième et troisième positions. Un Andrea devait partir pour laisser sa place à Lorenzo, ce devait être Dovizioso, ce fut The Maniac.
Iannone n’en a pas moins gardé une grande expertise de la rouge bolognaise, et il peut apprécier à sa juste valeur la situation actuelle de Jorge. Les trois séances de test réalisées jusqu’à présent par Lorenzo sur la Ducati ont été parfois enthousiasmantes, parfois décevantes. Sa huitième place à Valencia, lors de sa découverte de la Desmosedici, était d’autant plus satisfaisante qu’elle ne le plaçait qu’à 0.035 de Valentino Rossi, et à 0.3 de son nouveau coéquipier Andrea Dovizioso.
Sepang ne se déroulait pas si mal car derrière Maverick Vinales en 1’59.3, on trouvait les Ducati d’Andrea Dovizioso en 1’59.5, de Casey Stoner en 1’59.6 et de Jorge Lorenzo en 1’59.7. Jorge pointait à 0.399 de son ancienne Yamaha désormais pilotée par Vinales. Le bilan en quittant la Malaisie n’avait rien de triomphal, mais n’était pas inquiétant pour autant. En Australie, le résultat fut décevant. Lorenzo huitième n’était qu’à 0.793 du leader Maverick Vinales, mais il était en plus dominé par des débutants comme Jonas Folger et Alex Rins.
D’après Andrea Iannone, « S’adapter à la Ducati est une tâche énorme, c’est une moto qui doit être pilotée avec un tout autre style. Elle est devenue plus facile ces dernières années. Il est vrai que cette moto exige un style de pilotage particulier, mais elle a également le potentiel pour être compétitive. Il suffit de trouver comment en tirer le meilleur parti.
« Dans le cas de Jorge, ce qui est important est qu’il est resté très longtemps à piloter la même machine. Donc découvrir une moto différente exige un changement radical en termes de style de pilotage. Cela vous oblige à réfléchir. Et si vous pensez trop quand vous roulez, alors vous n’êtes pas si rapide.
« Vous devez vous adapter le plus vite possible à la nouvelle situation afin de faire les choses instinctivement, comme vous en aviez l’habitude avec votre machine précédente. Si votre instinct vous fait piloter de la même manière que vous en aviez l’habitude auparavant, alors vous manquez l’occasion de vous améliorer. »
Photo © Ducati
Source partielle : Autosport