Enfin le grand retour ! Ou presque. Alors qu’il était annoncé, le nouveau circuit finlandais se retrouve une fois de plus mis de côté, rangé pour l’année prochaine. Mais d’ailleurs, que vaut ce circuit ? En réalité, très peu d’images sont disponibles, malgré les essais organisés par quelques équipes il y a deux ans. Cependant, un outil nous permet de tester le circuit en avant première, et ce n’est autre que le jeu vidéo officiel MotoGP 21 ! Embarquez avec nous pour un petit tour.

Avant d’entrer dans le vif du sujet, analysons le tracé et le retour de certains pilotes présents lors de cette journée de tests. Une chose est sûre : Ne vous attendez pas à un nombre de dépassement hallucinant.

En effet, le circuit est extrêmement sinueux, et ne compte pas moins de 18 virages pour un total de 4,6 km. La piste et très étroite, sans grands dégagements : Une très bonne nouvelle. Ces facilités « à l’ancienne » sont appréciables. L’erreur n’est donc pas autorisée.

Le dessin du complexe fut confié à Apex Circuits Designs, qui réalise là sont plus grand projet. Le Dubaï Autodrome, somme toute classique, pour ne pas dire sans âme, est aussi l’une de leurs créations.

Les pilotes sont plutôt partagés. Stefan Bradl, Michele Pirro ou Bradley Smith s’accordent à dire que les MotoGP modernes ne pourront exploiter leur pleine puissance sur le tourniquet finlandais. Un profil atypique et non enclin au grand spectacle, sur le papier, ne doit pas éclipser la magnifique conception du tracé.

 

La carte du circuit avec les virages numérotés. Photo : Racingcircuitsinfo

C’est ici que MotoGP21 intervient. S’il est parfois difficile de lire dans l’esprit de pilotes professionnels, autant se faire un avis. C’est la difficulté qui choque lors des premiers tours de roues manette en main. Un pilotage des plus fins est nécessaire, d’autant plus que l’étroitesse de la piste ne pardonne pas.

La ligne droite des stands est sans doute la plus courte de tout le championnat. On se prépare pour un virage à droite ouvert, mais difficile à négocier. Il s’agit de ne pas trop élargir, pour se préparer au virages n°2 et n°3, en montée.

Le n°3 est lent, aveugle et appelle à une précision chirurgicale. Il conditionne la plus longue ligne droite, qui débouche sur un angle droit. Le n°4 ouvre sur une section très complexe constituée de quatre virages, où une seule trajectoire est viable. La gestion du transfert de masse sera clé, et l’on prévoit d’ici la domination des machines faciles à emmener en courbe.

Cette descente se poursuit sur le virage 10 en compression, qu’il faut sacrifier afin de sortir plus fort du n°11, aveugle et au dessus d’une bosse. Considérez ceci comme un long double droit afin d’être rapide. Une nouvelle descente catapultera les pilotes vers le virage le plus compliqué du circuit, le n°12.

Cette cassure à droite ne laisse aucune marge d’erreur. Une entrée à peine tardive, et vous êtes dans le gravier. Trop tôt, c’est la chute assurée. Le dénivelé facilitera les pertes de l’avant, donc restez sur vos gardes.

 

Le dénivelé et le cadre fait plaisir. Une photo de la conception signée Tuomas Vitikainen

Il ne reste plus qu’à négocier le n°13, un gauche ouvert compliqué, pour entrer dans le n°15, en montée. Un sorte d’épingle où il est important de rester à la corde, afin de passer plus fort dans la cassure suivante, à droite. À l’aveugle et au dessus de la côte, il est difficile d’appréhender le freinage du dernier virage. Il est important de rester large longtemps avant de repiquer pour pouvoir accélérer droit, surtout dans en catégorie reine. Ce virage, avec le dénivelé négatif en plus, est similaire à l’avant dernier tournant à Termas de Rio Hondo. Ainsi, de beaux dépassements – ou de la tôle froissée – sont à prévoir.

Ce circuit change. C’est le moins que l’on puisse dire. Son architecture bouscule les codes, et son dénivelé nous fait penser à un tracé d’un autre temps. Même si le spectacle n’est pas assuré en MotoGP, cette escapade nordique serait une vraie bouffée d’air frais en milieu de saison. Rendez-vous, on l’espère, au mois de juillet l’année prochaine.

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