Nombreux sont les pilotes de
Moto2 et Moto3 à ne compter qu’une saison ou deux dans leur
catégorie, voire même à totalement débuter cette année. Certains
progressent très vite et voient leur nom apparaître de plus en plus
souvent en haut du classement. D’autres font leurs premiers pas et
découvrent le Championnat du Monde. Bien qu’ils soient discrets,
ces jeunes pilotes travaillent dur et à Paddock-GP, nous les avons
remarqués.
Nous sommes donc allés à leur rencontre afin d’en apprendre
plus sur eux, sur leur parcours et sur leurs objectifs afin de vous
les présenter.
Pour ce deuxième épisode, nous avons rencontré l’Italien
Dennis Foggia, qui est arrivé cette année en Moto3 et qui évolue au
sein du Sky Racing Team VR46 aux côtés de Nicolò
Bulega.
Dennis, peux-tu te présenter
rapidement ?
Je m’appelle Dennis Foggia, je viens de Rome et je suis né le 7
janvier 2001. J’ai un frère de quatorze ans et une petite sœur de
cinq ans.
A quel âge as-tu commencé à
rouler ?
J’ai commencé à rouler à quatre ans en essayant une mini moto sur
le parking d’un supermarché. De là j’ai voulu essayer sur une piste
et puis j’ai commencé à faire mes premières courses jusqu’à
effectuer mon premier championnat à l’âge de huit ans.
As-tu commencé car ta
famille était passionnée par les motos ?
Non, c’est vraiment venu de moi. J’ai essayé, cela m’a plu et j’ai
demandé à mon père de faire de la mini moto. Il n’était pas trop
pour mais j’ai réussi à le convaincre.
A quels championnats as-tu
participé avant d’arriver en Mondial ?
J’ai participé au championnat de mini moto 50cc, puis le 80cc en
Espagne, le 125cc en Italie et la pré Moto3 avant de faire le
Championnat Italien de Vitesse (CIV) Moto3. Je suis ensuite passé
en Championnat du Monde Junior (CEV) Moto3 au sein du Sky Racing
Team VR46 durant deux ans. La première année, en 2016, j’ai terminé
cinquième, et ensuite j’ai remporté le titre en 2017 avant
d’arriver en Mondial cette année.
Comment t’es-tu retrouvé en
contact avec la VR46 Riders Academy ?
A l’époque du CIV. L’équipe RMU roule dans le Championnat et est en
contact avec l’Académie. Elle lui signale les jeunes pilotes
prometteurs qui peuvent ainsi espérer y entrer un jour. J’ai été
repéré comme cela, puis j’ai fait mes preuves face à un autre
pilote et j’y suis entré.
Tu as effectué tes débuts
dans le Mondial Moto3 l’an dernier comme wild card à Brno, Aragon
et Valence. Comment as-tu vécu ces trois courses ?
Je souhaitais me mesurer aux pilotes du Mondial car ce sont les
meilleurs. Ma première course, à Brno, n’a pas été simple car elle
s’est déroulée sur piste mouillée. Je ne connaissais ni le circuit,
ni le team, ni la moto car je venais en remplacement d’un pilote
blessé. Je suis resté confiant car je savais que si j’avais pu
rouler dans mon team cela se serait mieux passé. Malgré tout je me
suis senti plutôt à l’aise et je suis parvenu à marquer des points
pour ma première course en terminant quatorzième. Ensuite j’ai
couru de nouveau en Aragon, cette fois au sein de mon équipe, et
cela s’est très bien passé. Je m’étais qualifié cinquième et j’ai
terminé huitième. J’ai ensuite fait une dernière wild card à
Valence, qui est ma piste préférée. J’ai été deuxième presque toute
la course, mais au final j’ai terminé septième. Je me sentais
vraiment bien dans l’équipe et nous avons fait du bon travail.
Cette année tu réalises ta
première saison complète dans le Mondial. Comment cela se
passe-t-il ?
Nous rencontrons des difficultés et sommes victimes de malchance,
mais nous avons toutes les cartes en main pour être devant. Au
Qatar j’ai eu du mal car c’était ma première vraie course et je ne
connaissais pas le circuit. En Argentine cela se passait bien mais
j’ai roulé sur une trace d’humidité et je suis tombé. Cela m’énerve
mais ce sont les courses ! A Austin j’aurais pu faire un bon
résultat mais j’ai malheureusement eu un problème technique qui m’a
fait perdre beaucoup de places et terminer en-dehors des points.
Puis à Jerez, je n’ai presque pas fait la course puisque j’ai été
sorti dans une chute collective au premier virage et je n’ai pas pu
repartir. Au Mans, je suis entré dans les points mais je ne suis
pas satisfait car nous n’avons jamais réussi à résoudre un problème
sur la moto. Enfin, au Mugello je suis parti loin mais je savais
que je pouvais remonter. J’étais déjà quatorzième au bout de cinq
tours mais mon moteur a cassé. Nous allons tout donner à Barcelone
et nous verrons. (Ndlr : l’interview a été réalisée lors du
Grand Prix de Barcelone, où Dennis a fini neuvième, son meilleur
résultat de la saison. Il a ensuite terminé douzième à
Assen.)
Quel est ton objectif pour
cette saison ?
Pour l’instant nous avons eu beaucoup de malchance et avons perdu
des points importants, mais j’aimerais arriver dans le top 10.
Découvrir le premier épisode.
© Photo d’illustration de l’article: Charlotte Guerdoux.
© Photo en action : Sky Racing Team VR46.