Jack Miller a passé une bonne journée du vendredi sur le Sachsenring qui accueille le Grand Prix d’Allemagne de MotoGP, dixième manche de la saison. Meilleur temps de la FP1, l’Australien est resté dans le trio de tête au terme d’une FP2 trustée par les Desmosedici. Six d’entre elles sont ainsi dans le top 10. Celui qui a déjà un contrat KTM en poche jusqu’en 2024 explique les raisons de cette embellie sur un tracé maudit jusque-là par la marque italienne. Avec le langage imagé qui fait son charme…
Jack Miller avait annoncé, peu après son départ de Ducati pour KTM acté pour la fin de cette année, qu’il continuerait à faire tout son possible pour réaliser des performances notables dans les onze courses restantes avec l’équipe d’usine aux couleurs de Lenovo. Il a commencé à tenir parole dès ce vendredi sur le Sahsenring, en dominant la FP1 et en prenant la troisième position de la FP2. Il n’a perdu que 0,193 seconde sur le meilleur temps de son coéquipier Pecco Bagnaia, auteur du nouveau record de la piste allemande.
« C’était une journée décente », a résumé l’Australien de 27 ans, qui a gagné à Jerez et au Mans en 2021 sur la Desmosedici et a terminé quatrième au classement général du Championnat du monde l’an passé. « Ce que nous avons trouvé lors des tests de lundi à Barcelone fonctionne bien ici au Sachsenring. Je me suis senti à l’aise dès le départ en FP1. La moto convient bien à ce tracé, tout fonctionne comme souhaité ».
Une analyse étonnante lorsque l’on sait que, jusque-là, le Sachsenring mettait les Ducati au supplice. Mais Jack Miller explique : « je me souviens qu’il y a quelques années, nous avions de gros problèmes de wheelie dans le premier secteur. C’était comme si nous devions soulever un autobus à impériale de Londres autour de la piste. Maintenant, notre moto ressemble plus à une Mini Cooper. C’est agréable ».
Jack Miller : « Pecco Bagnaia teste quelques nouveaux composants du dispositif d’abaissement avant«
Sur la technique, il dit : « bien qu’il nous ait donné de bonnes sensations lors des derniers tests, le nouveau carénage n’est pas encore prêt, nous ne l’utiliserons pas ici au Sachsenring. J’utilise la même configuration. Pecco, d’un autre côté, teste quelques nouveaux composants du dispositif d’abaissement avant. Je n’aime pas ce système. Nous avons aussi travaillé sur la position du pilote sur la selle, cela fonctionne mieux dans les segments avec des freinages brusques et des redémarrages rapides, en particulier sur des circuits lents comme celui-ci ».
Il termine sur les pneus amenés par Michelin, pour mieux les apprécier, alors que, jusque-là, il regrettait la politique du manufacturier unique de « réchauffer » ses pneus : « ils nous ont apporté un pneu vraiment tendre pour les qualifications », a-t-il déclaré avec joie. « Quand nous avons mis ce pneu sur la moto pour la première fois aujourd’hui, il s’est comporté de manière impressionnante. Je n’ai pas pu regarder les temps intermédiaires pendant les tours les plus rapides parce que vous n’avez pas de répit ici. Alors quand j’ai franchi la ligne d’arrivée, je ne savais pas à quel point j’avais progressé. Mais j’ai roulé 1’20.211 ».
Et il termine : « le rythme de course avec les pneus de course, qui sont identiques à ceux de l’année dernière, est également impressionnant. La piste est donc en bon état. Notre rapidité est impressionnante. Ça a l’air bien », se réjouit JackAss.
MotoGP Allemagne J1 : chronos
Crédit classement motogp.com