C’est une chose de plus en plus fréquente : plusieurs pays européens interdisent souvent les motos des routes de montagne en été par mesure de sécurité et de lutte contre la pollution sonore. C’est notamment le cas de plusieurs régions situées en Autriche, en Suisse ou en Allemagne, qui ont fait le choix de restreindre l’accès à certains axes. Et pour cet été, une région allemande a annoncé étendre cette interdiction aux motos électriques, en plus des motos équipées de moteur à combustion interne.

Initialement, dans cette région du Haut Taunus, les interdictions de circuler ont été mises en place et appliquées aux véhicules à deux roues équipé d’un moteur à combustion interne, et non aux motos électriques. Selon le texte de loi, l’interdiction était appliquée aux motos pouvant atteindre une vitesse de pointe de plus de 45 km/h et avec une cylindrée de plus de 50 cc, ce qui a été pensé pour autoriser les motos électriques sur les itinéraires sélectionnés puisque ces véhicules n’ont techniquement pas de cylindrée.

Cependant, il existe de nombreuses motos électriques qui sont techniquement capables de dépasser cette limitation de vitesse, et la décision initiale les aurait techniquement rendus légaux pour rouler sur les itinéraires sélectionnés. Dans cet esprit, le Règlement sur les licences de circulation routière (StVZO) a clarifié la décision en ajoutant un « et/ou » dans le texte de loi. Ainsi, la classification L3e comprend les véhicules à deux roues avec une cylindrée supérieure à 50 cc et/ou une vitesse de pointe supérieure à 45 km/h. Cela signifie donc que les motos électriques capables de dépasser les 50 km/h sont désormais interdits de circuler sur ces routes.

Mais alors si le problème n’est plus la pollution sonore, quel est le souci ? En effet, la question est d’autant plus pertinente que la mesure porte avant tout sur la lutte contre les nuisances sonores alors même que ces machines électriques n’émettent quasiment aucun bruit.