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Carmelo Ezpeleta

Carmelo Ezpeleta, patron du promoteur des Grands Prix, comme d’ailleurs d’un WSBK qui nous tient en haleine ce week-end à Misano, n’a pas tardé à répondre à l’étonnant billet que Repsol a sorti sur l’évolution de son paddock. L’investisseur titre de l’usine Honda s’est ainsi fendu d’une sorte de brulot regrettant l’évolution technique du MotoGP via l’aérodynamisme, s’interrogeant même sur la pérennité de la catégorie si elle poursuivait dans cette voie, non seulement préjudiciable pour le spectacle mais aussi pour la santé des pilotes. Ezpeleta a un autre avis. Et il le fait savoir. Ce qui est rassurant.

La prose de Repsol aux airs d’état des lieux du MotoGP n’a pas échappé à celui qui a en charge sa promotion, soit Carmelo Ezpeleta. Sur Marca, on peut lire ses réponses sur certains points avancés par le fournisseur d’énergie dont la vision globale est plutôt pessimiste. Il faut dire, aussi, que les motos qu’il décore, soit les Honda officielles, ne lui donnent pas matière à se réjouir.

Une posture qui interpelle sur la partialité de ses avancées mais vu le niveau de cet intervenant qui pèse financièrement et politiquement, il fallait une réponse rapide et de haut niveau. Un cahier des charges respecté avec Carmelo Ezpeleta… Ce dernier commente ainsi sur le déficit en dépassements que les acteurs perdants du moment avancent de plus en plus. Pour le patron de Dorna, c’est une chimère : « des dépassements ? C’est difficile d’en avoir plus » assure-t-il avant d’insister. « Nous n’avons jamais eu de problèmes de dépassement. Il y a deux paramètres : la sécurité et la durabilité : des moteurs plus performants et la pérennité économique du championnat. Combien d’équipes ont existé et ont disparu ? Les équipes privées peuvent maintenant durablement, courir ».

Carmelo Ezpeleta poursuit ainsi le démontage de l’argumentaire Repsol : « le niveau du Championnat du Monde d’aujourd’hui était impensable dans les années 80. Maintenant, tous les pilotes sont rapides et certains sont extraordinaires, certains n’étaient pas si bons dans le passé. Ce qui a changé, c’est qu’il y a plus de coureurs compétitifs ». Le communiqué de Repsol a également parlé de pilotes aux prises avec des blessures et des problèmes de syndrome des loges en raison de motos devenue trop contraignantes du fait, encore, de l’aérodynamisme. Le patron de Dorna balaie, là aussi, la position : « il y a d’autres facteurs comme la chance : après une chute on peut se blesser ou pas ».

Carmelo Ezpeleta

Carmelo Ezpeleta : « nous avons une stabilité réglementaire, en 2022, une période a commencé jusqu’en 2026« 

Puis le patron espagnol termine sur le message subliminal de Repsol qu’il a aussi décelé : la nécessité de refaire le règlement, une démarche qui remettrait les compteurs à zéro et Honda dans la course. Il répond : « nous parlons de la question des ailerons avec les équipes » commence-t-il avant d’éteindre tout espoir de remise en cause fondamentale qui pourrait nourrir son compatriote : « nous avons une stabilité réglementaire. En 2022, une période a commencé jusqu’en 2026. En théorie, elle n’a pas à être modifiée, sauf pour des raisons de sécurité ou parce que toutes les parties sont d’accord ».

Lors de son intervention, Carmelo Ezpeleta a reçu un allié providentiel en la personne de Jorge Lorenzo qui était à ses côtés : « Carmelo Ezpeleta a fait un travail impressionnant, avec la sécurité et la Commission de sécurité. Sur le plan médiatique, le MotoGP est beaucoup plus populaire, il y a des caméras partout. Avant il y en avait quatre et maintenant une centaine. Et avec la compétitivité aussi. Maintenant, Aprilia gagne aussi et la Formule 1 copie certaines choses du MotoGP ». On en est là. Repsol Honda vient d’être renvoyé dans ses buts. La suite au prochain numéro ?

Carmelo Ezpeleta, dans l'hommage à Dorna à Malaga.

 

 

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