Luca Marini a montré dans son Grand Prix d’Italie au Mugello qu’il ne faut jamais désespérer en MotoGP. Le travail finit par payer et alors qu’il commençait à déprimer au point de demander une adaptation du règlement à sa taille et à son poids, tout est soudainement entré dans une autre dimension avec un ton plus léger sur les terres toscanes. Qualifié sur la première ligne, le demi-frère du patron de son écurie VR46 s’est bien comporté en course, ramenant une sixième place qui le comble.
Faut-il mettre sur le compte de la magie de l’air du pays l’embellie de Luca Marini sur sa Ducati dans ce Grand Prix d’Italie ? Peut-être en partie, mais pas seulement puisque l’intéressé insiste aussi sur les bienfaits du test de Jerez où quelque chose a été trouvé. « Après les essais de Jerez et les courses les plus récentes, mon sentiment sur la moto s’est beaucoup amélioré. C’est le plus important » analyse-t-il.
Une réconciliation avec sa Ducati qui a été célébrée par le meilleur résultat MotoGP du pilote sur sol sec à ce jour, avec cette sixième place au Grand Prix à domicile du Mugello. « Je suis content du week-end et je suis content parce que j’ai le sentiment que nous faisons des pas en avant », a souligné Marini. « Comme je l’ai dit samedi, je n’avais pas le rythme pour le podium. Mais je voulais être prêt à tenter ma chance si quelqu’un commettait une petite erreur. Mais ça va comme ça », a-t-il commenté le résultat final.
Le pilote de 24 ans entre ainsi dans les détails de sa course toscane : « j’ai perdu beaucoup de temps dans le quatrième secteur tout le week-end. Nous n’avons pas réussi à résoudre ce problème, alors j’ai mis du temps à sortir du dernier virage », a-t-il déclaré. « Je ne sais pas pourquoi j’ai été lent. J’avais du mal à tourner et j’étais donc toujours un peu en retard dans la sortie. Au moment où j’ai redressé la moto, j’avais perdu environ 20 mètres à chaque fois. Bien sûr, c’est un plus gros problème en course car ils vous dépassent dans la ligne droite et c’est plus difficile à combattre ».
Luca Marini : « j’ai pris conscience qu’il manque très peu pour pouvoir rester devant«
« Dans d’autres domaines, en revanche, je me sentais très fort », a poursuivi Marini. « J’étais vraiment fort sur les freins, ce qui me rend heureux car nous y travaillons dur depuis le début de l’année. Freiner fort est également très important dans le MotoGP d’aujourd’hui. C’était vraiment difficile avec les pneus, mais tout le monde a eu un peu de mal avec ça. L’avant en particulier a glissé très rapidement. Il était facile de commettre une erreur. Le pneu arrière s’est un peu affaissé à l’angle d’inclinaison maximal, mais nous nous y attendions. Cette piste est assez exigeante pour les pneus. Mais dans l’ensemble, je suis satisfait de la façon dont les choses se sont déroulées, ainsi que de la gestion des pneus », a résumé Marini.
Il termine : « la leçon que je retiens le plus de cette course, c’est la prise de conscience qu’il manque très peu pour pouvoir rester devant. Le niveau est très élevé dans le MotoGP d’aujourd’hui et se battre avec des gens plus expérimentés, c’est sympa, ça donne quelque chose en plus. Maintenant, nous regardons Barcelone car il serait important de pouvoir confirmer ma vitesse sur une autre piste et de continuer à me battre pour ces positions, dans toutes les courses ». Rendez-vous dès ce week-end au Grand Prix de Catalogne pour voir ce que ça donne.
Résultat du Grand Prix d’Italie MotoGP au Mugello :