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Ce samedi 28 mai 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit du Mugello au terme de la deuxième journée du Grand Prix d’Italie.

On se rappelle que le pilote Monster Energy Yamaha, qui mène le championnat de 4 points sur Aleix Espargaró et 8 sur Enea Bastianini, y souffre d’un handicap de vitesse de pointe dans la longue ligne droite même si cela ne l’a pas empêché de remporter la course l’année dernière. Pour le moment, le pilote français limite les dégâts comme il peut en étant le premier des « non Ducati »…

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Comment s’est passée votre journée aujourd’hui ? Êtes-vous satisfait ?
Fabio Quartararo : « Ce matin, ce n’était vraiment pas content car je n’ai trouvé aucun bon feeling sur la moto, puisque je n’ai pas pu faire le moindre bon chrono. Cet après-midi, directement, nous avons fait de gros changements sur la moto. Je n’ai fait aucun tour complet en FP4 mais je me suis déjà senti mieux. Nous avons eu un problème avec la chaîne mais je me sentais vraiment mieux et en qualification nous avons décidé de rester avec cette moto. Je pense que P6 étaient un bon résultat pour nous. »

Qu’est-ce qu’il vous manque ?
« Je pense que c’est la première fois où je ne me plains pas vraiment de la vitesse de pointe car je perds beaucoup plus à d’autres endroits. L’an dernier, j’ai fait 45.1 et j’avais globalement une moto très proche. Je n’ai pas pu avoir un bon feeling dans les virages en pilotant la moto. C’est pourquoi nous avons fait des changements et je pense que cela était un peu mieux. Cet après-midi, les conditions étaient vraiment dangereuses et je pense c’était vraiment une bonne décision de faire ce que nous avons fait. Ce n’est pas normal de rouler sur la piste la plus rapide du monde quand vous ne savez pas si vous devez mettre les pneus pluie ou les slicks car vous ne savez pas à quoi vous attendre. OK, on a dit qu’on le faisait avec les slicks mais je pense ce n’est pas normal. »

Vous pensez qu’ils auraient dû retarder la séance ?
« Oui, car j’étais derrière Marc quand il a chuté et c’était quelque chose d’étrange. Bien sûr, quand vous êtes là, vous devez faire le meilleur résultat possible, et quand il commence à pleuvoir, vous voulez sortir avec les slicks, mais sur ce genre de circuit, nous ne pouvons pas attendre qu’il se passe quelque chose pour repousser ou pour attendre quelque chose. Pour moi, ce n’était donc pas une bonne décision de prendre la piste avec les conditions que nous avions. »

Est-ce que des pneus intermédiaires pourraient être une solution ?
« Je pense que les pneus intermédiaires n’auraient pas fait de différence, car au final, ils sont sortis si vous voulez sortir, vous sortez avec les slicks ou avec les pneus pluie. Parfois, s’il pleut un peu, vous savez à quoi vous attendre, mais sur ce circuit, qui est un tellement long circuit, vous pouvez avoir des zones humides ici et des zones là, et vous démarrez sur le sec puis vous allez un endroit comme les virages huit et neuf où vous arrivez à près de 200 km/h et vous plongez dedans très vite. Et si vous ne savez pas les conditions qu’il y a, pour être honnête ce n’est pas une belle sensation. »

Vous étiez derrière Marc quand il a chuté. Que pensez-vous de sa décision d’arrêter ?
« Je ne sais pas ce qu’il va dire mais il est très fort : quel que soit le choix, ce sera le meilleur pour lui, je le soutiendrai car les dernières années ont été une situation très difficile pour lui. Quelle que soit la décision qu’il prendra, je le soutiendrai. »

Fabio, vous êtes entouré par des pilotes différents mais tous sur des Ducati. Pensez-vous qu’il puisse y avoir là une stratégie ?
« Non, au final ils ont tous un style de pilotage différent mais ils ont tous la même chose dans la ligne droite. Globalement, vous devez être agressif, mais nous verrons bien, car ce sont de nouvelles personnes devant, de nouveaux pilotes, donc je pense que ce sera intéressant. »

En quoi la météo plus fraîche pourrait-elle vous affecter ?
« Hum… Cela dépend. Si les conditions de piste ne sont ni chaudes ni fraîches, cela m’affectera de la mauvaise manière car je ne saurai pas si je dois prendre le médium avant où le dur avant. Soit c’est vraiment frais, soit les températures sont suffisantes pour partir avec le dur, mais à coup sûr que nous arriverons demain, les températures seront entre le médium et le dur. Nous verrons bien ce ce qui se passe. »

Mais vous paraissez plus relax qu’hier… Hier, vous étiez plus inquiet.
« Oui car je n’avais aucun feeling. Ce matin, c’était la même chose. Bien sûr, j’étais inquiet et je suis toujours inquiet car nous avons globalement une moto vraiment très similaire, et ce matin je me suis qualifié P10 alors que l’année dernière nous avons fait la pole position et le record du tour. C’est pourquoi j’étais soucieux : car la moto est très similaire et mon feeling est complètement différent. »

Tu as pu faire la FP4 dans des conditions normales ?
« Oui mais j’ai eu un problème. Je ne sais pas comment l’expliquer mais on a parfois le problème que la chaîne saute un petit peu. Sur quelques circuits, ça arrive, et là c’est arrivé dès le début donc je me suis arrêté. Mais on avait fait un changement pour la FP4 et sur mon tour de lancement je sentais déjà que ça allait mieux. Mais je ne me sens pas du tout comme l’année dernière, ça c’est sûr ! Malheureusement, il va falloir faire avec. »

Du bord de piste, Valentino Rossi voit bien sûr le problème de la puissance du moteur mais aussi peut-être un problème plus général de gestion électronique…
« Je n’ai pas autant d’expérience que Valentino car il a passé des années et des années chez Yamaha, donc s’il dit ça, c’est que peut-être, comparé aux autres, il y a une différence. Mais clairement, je ne sais pas quoi répondre à ça parce que j’ai piloté pendant quatre ans des Yamaha et j’ai pratiquement toujours eu la même électronique, donc je ne peux pas répondre à cette question. »

La pluie pourrait-elle être un avantage pour toi ?
« Sincèrement, non ! Je pense que j’aurais pu faire un très bon résultat cet après-midi. P6 je trouve que c’est un bon résultat par rapport aux conditions qu’on a eues, et par rapport au fait que moi j’ai eu du mal pendant tout le weekend, mais sincèrement les conditions dans lesquelles on est sorti en qualification, pour moi c’est inacceptable de nous faire partir dans ces conditions. Je ne sais pas ce que disent les autres pilotes, et s’il faut y aller, moi j’y vais, il n’y a aucun problème, mais on ne peut pas attendre que quelque chose se passe à chaque fois pour après faire les choses différemment. Et là, c’était vraiment dangereux. Sortir sur une piste comme au Mugello, on ne sait pas ce qu’on va avoir au premier virage où on arrive à 340, 350 ou 360 l’an passé, donc je trouve que ce n’était pas vraiment le bon choix de partir directement comme ça, dans des conditions où il pleut, il ne pleut pas, slicks, pas slicks… ce n’était pas facile ! »

Ce ne sont pas des questions que vous évoquez en commission de sécurité ?
« Si, mais à la fin il n’y a pas beaucoup de changements et j’espère qu’on ne va pas faire comme d’habitude, où il faut toujours attendre qu’il se passe quelque chose et qu’il y ait des blessés. Pour moi, à Portimao quand il commence à pleuvoir en Moto2, il faut mettre le drapeau rouge ! C’est dangereux : on a vu plein de pilotes tomber et on a eu beaucoup de chance qu’il n’y a eu que quelques pilotes qui se sont cassés une main ou un doigt. Mais si on se prend une Moto2, malheureusement il peut y avoir un accident très dur, et c’est pour ça que je pense qu’il faut agir avant qu’il se passe quelque chose. »

 

Résultat de la Qualification 2 du Grand Prix d’Italie MotoGP au Mugello :

Résultat de la Qualification 1 du Grand Prix d’Italie MotoGP au Mugello :

Crédit classement: MotoGP.com

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