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KTM

KTM ne connait pas la saison MotoGP espérée en ce millésime 2022 et espérait sans aucun doute que les compétences prises à Ducati donneraient de meilleurs résultats et plus rapidement. En la circonstance, c’est l’arrivée de Fabiano Sterlacchini, venu de Ducati Corse à l’été 2021, qui a fait beaucoup jaser, à tel point que l’idée a couru que l’aérodynamique de la RC16 devait beaucoup aux souvenirs de l’Italien nés à Borgo Panigale et ramenés à Mattighofen. A l’œil nu, la comparaison entre les deux machines ne fait pas raison tandis que sur la piste, la moto orange est encore loin de son homologue rouge. Reste que le problème identifié par les Autrichiens est bien d’ordre aérodynamique…

Chez KTM, on n’est pas encore en mesure de jouer un titre, un scénario que la haute direction espérait déjà voir se dérouler l’an passé. La situation est telle que le cas de Miguel Oliveira fait débat pour l’après 2022 tandis, qu’au contraire, on se félicite d’avoir fait signer Brad Binder jusqu’en 2024. Le moment est difficile et les premiers à en pâtir sont les deux rookies mis chez Tech3 qui auraient besoin d’une moto aux bases solides pour apprendre et progresser, plutôt qu’une RC16 à la recherche de son cap technique.

Plus exactement, c’est du côté du carénage et de ses appendices que l’on travaille dur chez KTM. L’ingénieur Sebastian Risse, coordinateur technique MotoGP chez KTM Factory Racing ne s’en cache pas et, sur le sujet, il tient d’abord à évacuer cette idée d’inspiration Ducati sur son opus : « lors des tests d’hiver, nous avons essayé d’ajuster davantage la configuration pour l’aérodynamisme au lieu de développer l’aérodynamique pour la configuration existante », a expliqué Risse sur Speedweek. Et il insiste : « cela n’a rien à voir avec un autre fabricant. Les deux tests à Sepang et Mandalika et les deux premières courses ont montré que notre package fonctionnait bien ».

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KTM : « les anciennes recettes ne fonctionnaient plus« 

Oui mais cela n’a pas duré et pour une raison précise : « nous sommes ensuite tombés sur des pistes où nous avons dû investir beaucoup de temps pour faire fonctionner le pneu avant, en particulier lorsque nous devions rouler avec des pneus avant relativement tendres. Si vous êtes en retard sur deux séances vendredi, ça va être difficile de retourner le week-end en votre faveur et de bien finir. C’est une courbe d’apprentissage. Nous travaillons d’arrache-pied pour achever cette phase dans les plus brefs délais », souligne l’ingénieur Risse.

Une étape importante sera franchie lors du test qui aura lieu le lundi qui suivra le Grand Prix de Catalogne. Il faudra alors trancher ce nœud gordien ainsi définit par Miguel Oliveira, quadruple vainqueur en MotoGP avec KTM : « nous devons décider si nous allons en piloter une qui freine bien ou une autre version facile à rouler. Mais si nous construisons la configuration de manière à être forts au freinage, la moto devient lente. Si nous prenons un set-up plus agile, nous avons des problèmes de freinage ». Un d’autant plus cornélien qu’une seule mise à jour aéro par saison et par pilote est autorisée par le règlement…

« Je pense qu’à mesure que nous acquérons plus d’expérience avec le package et la configuration actuels, l’homologation aérodynamique actuelle peut également être rapide sur différentes pistes » ajoute Risse comme pour ajouter encore à l’incertitude. « Même avec la mise à jour, nous ne construirons pas une moto qui fonctionne partout. Nous avons besoin de recettes que nous pouvons utiliser lorsque certains problèmes surviennent. Nous n’avions pas cela au début de cette saison parce que le package est tellement différent ».

Et il termine : « les anciennes recettes ne fonctionnaient plus. Si vous voulez élaborer de telles recettes en un seul week-end de course, cela prend du temps. Si vous investissez ce temps, la tâche dans la course suivante sera plus facile. C’est notre travail d’équipe pendant que la mise à jour aérodynamique est en cours de développement ». La situation n’est décidément pas facile chez KTM en ce moment. D’autant moins lorsque le directeur sportif Pit Beirer ne manque pas une occasion de fustiger les ailerons sur les carénages, rêvant même de leur bannissement futur.

Miguel Oliveira sur la KTM RC16 2022 : Pas encore de package percutant

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