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Toprak Razgatlioglu

Toprak Razgatlioglu avait prévenu que, pour cette manche à Estoril qui est la troisième de la saison du WSBK, il était animé de la ferme intention de tout rafler. Mais le Turc a commencé par laisser échapper la pole position à la Kawasaki de Jonathan Rea, le signe que le plan n’allait pas se dérouler sans accrocs. Lors de la première course, le Champion du Monde a fait montre d’audace et d’autorité sur sa R1 face à la ZX-10R qui a rendu coup pour coup avant de faiblir. Mais pendant ce temps, une Ducati fondait sur ces deux proies…

Et cette Ducati était piloté par le désormais plus que jamais leader au classement général Alvaro Bautista. Gêné en entame d’épreuve par Locatelli, ce qui était la rançon d’un envol timide, l’Espagnol s’est employé à remonter méthodiquement sur Razgatlioglu et Rea qui se battaient comme des chiffonniers devant lui. Perdant, dans ce duel sans merci, non seulement des plumes mais aussi du temps…

Et puis le Ninja s‘est essoufflé capitulant en un virage raté devant la Panigale V4R. Il ne restait plus que la R1 et malgré les freinages de bûcheron du Turc, Bautista a montré dans les derniers mètres de la compétition que sa Ducati envoyait du bois en ligne droite… Razgatlioglu a reçu le coup de grâce en étant ainsi coiffé sur le poteau. A l’arrivée, celui qui va faire ensuite un test sur la M1 pour s’évaluer sur une MotoGP envoyait un message à Iwata avec un discours que Lin Jarvis connait très bien en Grand Prix… « Dans la ligne droite Alvaro Bautista m’a dépassé tellement facilement que j’avais l’impression d’être sur une 600 ». On rappellera que le WSBK oppose des motos issues de la série. Ces mots résonneront donc ainsi jusque dans les concessions…

Aux freins, Toprak Razgatlioglu est une force

Toprak Razgatlioglu, pilote Yamaha : « nous connaissons tous la puissance de la Ducati« 

Cela étant dit, le protégé de Kenan Sofuoglu était habité par le sentiment du devoir accompli : « je suis content car j’ai retrouvé les bonnes sensations de 2021, je fais l’effort, je dépasse facilement et je sentais bien la moto.  Je m’amuse mais mon pneu arrière était mort, donc j’ai perdu en sortie de virage et nous connaissons tous la puissance de la Ducati. Avec Johnny j’ai bien aimé j’ai dû gérer le pneu et j’ai beaucoup gagné au freinage avec lui, alors qu’avec Bautista j’ai perdu en ligne droite ».

Il termine sur GPOne : « au freinage j’ai tout demandé sur les freins et dans les 5 derniers tours j’ai dû tout donner. La situation était alors toujours sous contrôle. Quand Rea est sorti large j’ai essayé de pousser à nouveau pour m’échapper mais Alvaro m’a rattrapé et puis ça s’est terminé comme vous le savez ».

Un symbole : Toprak Razgatlioglu devant Jonathan Rea

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