Razlan Razali est le patron d’un nouveau team RNF né des cendres de feue l’équipe Petronas, avec moins de moyens et bien moins de résultats. Le point commun de cette histoire est Yamaha, le Malaisien étant celui qui permet à la marque d’Iwata de compter en MotoGP une équipe satellite. Un partenariat qui doit être renouvelé, ou terminé, d’ici une dizaine de jours puisque les deux parties ne cachent par leur intention d’éclaircir la situation avant le prochain Grand Prix d’Italie. Au vu de la situation au championnat, il y aurait de quoi s’inquiéter pour Razali. Mais il assure qu’il ne faut jamais se fier aux apparences en MotoGP…
Razlan Razali s’est sauvé in extremis du naufrage avec son compatriote Petronas qui lui a brisé sa ligne de vie à la fin de la saison passée. Avec l’enseigne italienne WithU qui a découvert qu’il pouvait avoir une MotoGP entièrement à ses couleurs pour le même budget qu’un sticker sur une Ferrari de Formule 1, il s’est relancé avec une équipe réduite mais vaillante appelée RNF en accueillant toujours des Yamaha dans son box. Reste que les résultats rapportés jusque-là, et même la contribution au projet M1, sont décevants. Si bien que le Malaisien ne part pas favori dans ses négociations avec Lin Jarvis pour la suite des événements, après 2022.
Razlan Razali connait cette situation, mais l’appréhende différemment. Il faut dire que le marché tourne en sa faveur, surtout depuis que Suzuki a décidé de quitter précipitamment la place… Sur Speedweek, il reformule ainsi son équation personnelle en MotoGP : « pour nous, en tant que nouvelle équipe, nous voulons évidemment continuer avec Yamaha. Nous n’avons jamais eu l’intention de changer de fabricant après un an » dit-il en mettant le curseur temporel sur la création de RNF. « Nous voulons continuer, mais nous devons attendre la décision de Yamaha pour savoir s’ils veulent continuer avec nous ou pas ».
Razlan Razali : « les seules places disponibles pour les pilotes sont avec nous«
Et se ce n’est pas le cas ? Plutôt qu’un arrêt de mort, ce serait presque comme une vraie opportunité… Le Malaisien annonce ainsi : « en fin de compte, je dois chercher des options et un plan de secours. Ce plan de secours est attractif cette année. Nous ne sommes pas inquiets. Si Yamaha nous fait une offre dont nous ne sommes pas entièrement satisfaits, il y a une autre option ». Sans la citer, Razali parle de bien de l’option Aprilia.
Côté constructeur, il n’y aurait donc pas de mouron à se faire. Et côté pilotes, il y aurait encore moins de souci, malgré les résultats actuellement en berne : « nous avons en tête le type de pilote que nous voulons. Mais cela dépend si nous continuons avec Yamaha ou non » dit Razali qui rappelle le déséquilibre actuel du marché, en sa faveur : « je pense que si vous regardez pour le moment, les seules places disponibles pour les pilotes MotoGP actuels et les jeunes pilotes Moto2 sont avec nous. Nous apprécions le luxe d’attendre. Il y a beaucoup de pilotes en Moto2 qui veulent passer au MotoGP et il y a beaucoup de pilotes qui roulent déjà en MotoGP. Et ces pilotes MotoGP sont tous de très, très bons pilotes. Il n’y a que x places et autant de pilotes », se réjouit Razali.