C’est en qualité de leader du championnat que Fabio Quartararo va évoluer ce weekend sur son GP national, après avoir livré deux magnifiques prestations, d’abord au Portugal où il a décroché ce qui reste pour l’heure son seul succès cette saison, puis en Espagne, où il a fini deuxième de la course après un somptueux duel face à Pecco Bagnaia.
Le Français tentera donc de poursuivre sur sa lancée devant un public qui ne va pas manquer de le soutenir dans sa quête de victoire ce weekend. Nous vous retranscrivons l’intégralité de ses propos tenus lors de la conférence de presse en préambule du GP.
Fabio, vous débarquez au
Mans ce weekend avec le statut de leader au championnat du monde.
On imagine que ce doit être une sensation incroyable…
« C’est toujours quelque chose de spécial de participer à son
GP national, et vous pouvez compter sur moi pour donner le meilleur
de moi-même. Courir sur ses terres peut parfois être source de
pression ou de stress supplémentaires, mais je veux aborder cette
manche comme toutes les autres, tout en profitant de l’ambiance
procurée par les fans ainsi que par la course. »
Vous avez signé la pole
position ici lors des deux dernières éditions, et ce weekend vous
vous présentez sur cette manche avec une bonne pointe de vitesse
ainsi qu’un haut niveau de confiance suite à vos performances sur
les dernières manches. Quelles sont vos attentes pour ce weekend ?
Pensez-vous qu’on se dirige vers un match retour face à Pecco
Bagnaia après votre grosse bataille à Jerez il y a deux semaines
?
« C’est difficile de savoir qui va se battre
pour la plus haute marche du podium, car c’est une piste qui est
complètement différente de celle de Jerez. La chose la plus
importante va être de continuer à travailler comme nous le faisons
habituellement, c’est-à-dire de bien œuvrer dès le vendredi dans
l’idée d’assurer le plus tôt possible notre place en Q2, avant de
déterminer quels vont être les meilleurs pneus pour la course. Nous
allons également essayer de réaliser de bonnes qualifications, car
c’est quelque chose de très important pour nous. »
L’actualité du MotoGP est
actuellement très chargée, avec notamment ce retrait en fin de
saison annoncé par Suzuki. Pour autant, on est toujours dans
l’expectative quant à la présence d’une seconde équipe munie de
Yamaha l’an prochain. Avez-vous des informations à ce sujet
?
« Si je demeure chez Yamaha l’an prochain, le
fait qu’il n’y ait que deux Yamaha sur la grille n’est pas
véritablement un problème, car pour le moment nous rencontrons des
soucis de toute façon pour effectuer de bonnes comparaisons avec
notre seconde équipe. Pour moi cela ne va donc pas changer
grand-chose. »
Quel est votre enchaînement
préféré sur ce circuit, et celui que vous aimez le moins
?
« J’aime bien les secteurs 1 et 4, mais surtout
le 1 car il est vraiment sympa quand les conditions sont
suffisamment chaudes. S’il fait trop froid le virage 3 peut
s’avérer très piégeur en revanche. Le dernier secteur est également
très sympa à mes yeux avec tous ces changements de direction à
gauche puis à droite. »
Après votre bonne
performance sous la pluie en Indonésie [Quartararo avait fini la
course en deuxième position], appréhendez-vous moins la pluie ici
ou bien la situation n’a pas changé ?
« Il est
clair que je préférerai que la course se déroule sur le sec. Mais
j’ai fait de gros progrès sur le mouillé, que ce soit à Mandalika
mais aussi au Portugal le samedi matin. Je pense donc que ce ne
sera pas un si gros problème s’il pleut au final. »
Dans les sports collectifs
on dit souvent que jouer à domicile est un avantage. Pensez-vous
qu’il en soit de même pour les pilotes ?
« Je
crois qu’aucun Français ne s’est jamais imposé ici, donc… Mais
c’est vrai que c’est toujours très spécial de voir tous ces fans
nous soutenir. Je ne pense pas cependant que ce soit un réel
avantage. Les gens ont beau crier et faire du bruit dans les
tribunes, nous ne les entendons pas quand nous courrons. Mais
quoiqu’il en soit nous nous devons de faire de notre mieux devant
notre public. »