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Ducati

Lorsque l’on écoute le staff Ducati au sujet de la performance de Pecco Bagnaia lors du dernier Grand Prox d’Espagne, on sent comme un réel soulagement mais aussi la certitude d’un revirement qui va changer la physionomie de la saison. Jusque-là, déstabilisé tant par les nouvelles bases proposées par la GP22 que par la lourde pression sur ses épaules d’être le grand favori pour le titre en portant une combinaison rouge, le vice-champion du monde 2021 semblait être retombé dans ses errements de rookie. La nervosité commençait à se faire sentir dans le box. Alors oui, il était grand temps de rassurer pour celui qui a signé avec l’usine de Borgo Panigale jusqu’en 2024…

Le début de saison de Pecco Bagnaia, vainqueur de quatre des six derniers Grands prix de la campagne 2021 avait tous les aspects d’un effondrement. L’entame au Qatar s’était soldée par une chute. La quinzième place de Mandalika avait sonné l’alarme chez Ducati. Pecco était en difficulté et après deux cinquièmes places consécutives en Argentine et aux États-Unis, le vrai déclic a eu lieu à Portimao. Contraint de partir du fond de la grille, Bagnaia était parvenu à remonter jusqu’à la huitième case. Au Portugal, il aurait pu faire plus, mais il a été handicapé par la position de départ.

Puis il y a eu Jerez et son Grand Prix d’Espagne avec une pole position record et une belle maitrise de Fabio Quartararo lors de la course. Au championnat, il reste certes encore beaucoup à faire pour remonter les 33 points de retard sur le Champion du Monde en titre, mais l’écart dans le mental s’est réduit beaucoup plus vite, ce qui va sans aucun doute aider à la reconquête. D’autant plus la cible est une Yamaha, à atteindre avec une Ducati.

Francesco Bagnaia, Ducati Lenovo Team, Gran Premio Red Bull de España

Ducati : « nous devons commencer à rester constamment en tête« 

Dans l’équipe officielle aussi, ce retour du vent de la victoire a remis les troupes dans un courant ascendant toujours porteur. Le team manager Davide Tardozzi, d’ailleurs, ne s’y trompe pas : « j’ai vraiment apprécié la façon dont Pecco s’est remis sur les rails – a déclaré Davide Tardozzi dans l’édition  de La Gazzetta dello Sport – il s’est rendu compte des erreurs commises, a tiré une ligne et a recommencé. Il s’en est sorti tout seul avec détermination et intelligence ».

Un important certificat d’estime en vue de la suite de la saison. Pecco Bagnaia est conscient de son potentiel. Dans les colonnes du Corriere della Sera, relayées par Tuttomotoriweb, le Turinois analysait : « cette Desmosedici peut bien s’adapter n’importe où. L’année dernière, Fabio Quartararo était imbattable à Jerez, cette fois nous étions plus rapides. Nous aurons besoin d’un contre-test sur des circuits difficiles comme Barcelone, Le Mans et Assen. Le potentiel de victoire est là, l’année dernière j’ai dû acquérir de l’expérience. Cette année, nous devons commencer à rester constamment en tête ». Rendez-vous au Mans le week-end prochain pour voir si ce rythme pourra être tenu.

Tardozzi Bagnaia Ducati (Ansa Foto)

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