L’équipe Leopard Racing est actuellement citée par la rumeur comme possible remplaçante du constructeur Suzuki sur le départ du MotoGP, en 2023. Une défection qui a surpris tout le monde et à laquelle il faudra rendre des comptes, comme l’a précisé le promoteur Dorna qui s’est dit aussi convaincu de pouvoir combler le vide ainsi laissé par un autre constructeur ou une équipe privée. C’est dans ce dernier schéma que les couleurs Leopard apparaissent, sachant que leur intérêt pour atteindre la catégorie reine n’a jamais été feint. Le patron sur le terrain Miodrag Kotur repond aux bruits qui courent…
Jusque-là regardée comme une curiosité à la force incontestée en Moto3, l’équipe Leopard est aujourd’hui envisagée comme un recours au retrait de Suzuki du MotoGP à la fin de la saison. Un départ que le constructeur d’Hamamatsu n’a toujours pas encore officialisé, deux jours après cette information d’un conseil d’administration japonais euthanasiant sa structure montrant pourtant une belle vigueur en Grand Prix. Carmelo Ezpeleta, patron de Dorna, attend les décideurs d’Hamamatsu de pied ferme avec son contrat de bail signé jusqu’en 2026 en poche, pour leur rappeler que l’on n’entre pas, ni ne sort de son MotoGP, comme dans un moulin.
Dans le même temps, il faut réfléchir à la suite, et le nom de Leopard est avancé pour l’envisager. Une exposition que le directeur de l’équipe portant le nom d’une boisson énergisante à la diffusion confidentielle Miodrag Kotur a évalué ainsi dans les colonnes de Motosprint : « cette nouvelle de Suzuki est une surprise pour nous aussi, comme pour tout le monde. Aussi pour Dorna, car ils viennent de signer un contrat à long terme et cette annonce est arrivée moins d’un an après cet accord ».
Le Leopard Racing n’entrera pas encore dans la fosse aux lions
Et il ajoute : « de notre côté, en interne nous n’en avons pas parlé. Pour le moment ce n’est pas à l’ordre du jour et je pense que si un constructeur part, Dorna fera tout pour en trouver un autre, il ne cherchera pas d’équipe satellite ». Leopard n’entrera donc pas dans cette fosse aux lions qu’est devenue la question de la succession de Suzuki. « Nous ne savons pas ce qui se passera dans le monde du MotoGP dans cinq ans » dit le responsable de Leopard.
« Nous n’attendrons pas qu’une équipe parte pour essayer d’y entrer, d’autant plus que si quelqu’un veut entrer, il doit prévenir à l’avance, en mai ou en juin, et nous n’avons rien préparé sur ce plan pour l’année suivante. Maintenant, nous faisons d’autres choses. Nous avons acquis le circuit de Viterbe, en Italie, et nous nous concentrons sur d’autres projets » termine Kotur qui examine ainsi la situation sous toutes les coutures.
Maintenant, reste à savoir si un autre constructeur apparaitra pour se lancer en MotoGP. L’histoire de Kawasaki en Grand Prix étant au moins aussi tumultueuse que celle de Suzuki et BMW étant suffisamment heureux de voir son blason mis en valeur avec les voitures des officiels, c’est bien vers le groupe KTM qu’il faudrait regarder, avec deux autres RC16 camouflées par le blason GasGas.
