Non, nous ne parlons pas de Ducati qui aurait fait une offre à Fabio Quartararo pour les saisons à venir, cela ayant été démenti par Paolo Ciabatti lui-même en direct sur Canal+, mais bien des médias italiens qui n’ont pas manqué de souligner la consonance transalpine du nom du champion du monde MotoGP français…
« Je veux aller en Sicile pour découvrir mes origines , je ne sais pas quand, mais je envie de le faire » a déclaré El Diablo, interrogé sur le sujet, au journaliste de Sky Sport Antonio Boselli.
Dès lors, l’équivalent italien de notre Canal+ s’est mis en charge de retracer non seulement l’arbre généalogique du champion français, mais aussi les origines de son patronyme remontant au moins jusqu’au Moyen Âge, pour ne pas dire à l’Antiquité, en Sicile.
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Quartararo représente un ancien métier répandu depuis longtemps en Sicile : la quartara est une jarre en terre cuite ou en céramique à deux anses, utilisée par les agriculteurs pour transporter le vin ou l’eau. Au fil du temps , le « quartara » est également devenu une unité de mesure utilisée en Sicile pour les liquides : un quartare correspond à 17 litres et 2 décilitres (soit moins que la quantité d’un réservoir d’essence en MotoGP). Aujourd’hui, il est encore possible de les trouver dans certaines maisons siciliennes, à des fins décoratives. Le quartararo était donc celui qui fabriquait les quartare en Sicile et les décorait de splendides dessins de la tradition sicilienne. Comme cela s’est déjà produit pour de nombreuses professions, la profession est alors devenue un patronyme pour représenter une famille. Les ancêtres du champion du monde de MotoGP étaient donc très probablement des artisans, qui fabriquaient des jarres en terre cuite pour les transporter sous le chaud soleil sicilien. Parmi les Quartararo les plus célèbres, avant Fabio, il y avait Riccardo Quartararo, un peintre sicilien né à Sciacca (dans la province d’Agrigente) en 1443.
Les arrière-grands-parents de Fabio ont quitté Calatafimi (ville de la province de Trapani) sur un bateau à destination de Tunis, pour travailler dans une succursale locale de la Banque d’Italie. Le grand-père de Fabio, qui était tourneur professionnel, a à son tour fui Tunis pour la France après la déclaration d’indépendance en 1956 . Étienne, le père de Fabio, est né à Nice en 1960. Lui aussi était pilote de moto, même s’il a longtemps tenu une serrurerie dans la ville de la Côte d’Azur. C’est à Nice qu’il rencontre Martine Adamo, la mère de Fabio, qui a une histoire très similaire à celle de son père Étienne. Martine a également des parents siciliens, qui vivaient dans le même quartier que la famille Quartararo à Tunis. Le père de Martine (grand-père maternel de Fabio) était comptable, il habitait par hasard à Tunis dans le même immeuble que la mère d’Étienne (grand-mère paternelle de Fabio). Pourtant, les chemins des parents du « Diablo » ne se sont croisés qu’en France. En effet, sa mère Martine est arrivée à Nice en 1964, à l’âge de deux ans : dans un premier temps sa famille s’était installée à Strasbourg, où résidait l’un des oncles. La grand-mère de Fabio, cependant, ne supportait pas le climat du nord de la France, alors ils ont déménagé dans le sud, précisément à Nice, où le climat et le mode de vie ressemblaient davantage à ceux de la Tunisie.. Ici à Nice, Étienne et Martine se sont rencontrés, se sont mariés et ont eu deux enfants : Anthony et Fabio. C’est l’histoire du champion du monde de MotoGP. Français, mais d’origine sicilienne.