Cette conférence de presse post-qualification du Grand Prix TT Assen réunissait Andrea Dovizioso, Valentino Rossi, Scott Redding, Thomas Lüthi et Enea Bastianini.
Afin d’éviter toute interprétation journalistique abusive, nous vous proposons ici une traduction “brute” de l’intégralité des propos de Valentino Rossi.
Vous n’avez pas utilisé les intermédiaires. C’était probablement la bonne décision…
« Oui, vous savez, la qualification est toujours difficile,
toujours piégeuse, avec ces conditions, tout change, en particulier
ici à Assen où en 5 minutes les conditions de piste sont
complètement différentes. L’asphalte sèche incroyablement vite. Et
les conditions étaient également différentes entre la qualification
et les essais libres.
Avec mon équipe, nous avons décidé de démarrer au début et d’aller
jusqu’à la fin, mais après 3 tours, j’avais déjà compris que
j’étais là et qu’il était très difficile d’améliorer car l’arrière
bougeait déjà beaucoup car certains endroits de la piste étaient
complètement secs, et le pneu pluie souffre beaucoup dans ces
conditions.
j’ai donc pris des risques car j’étais 8e ou 9e, je ne me souviens
plus, et j’espérais pouvoir faire deux tours, mais peut-être un
seul, et finalement c’était le bon choix (de le faire) avec un
autre pneu pluie. Car pour moi, c’était trop tôt pour les
intermédiaires; et ça a fonctionné donc je suis très content. Oui,
c’est dommage pour la pole, mais c’est très important de partir en
première ligne. »
Votre rythme sur le sec était bon…
« Oui, j’espère qu’il fera sec car je peux y être compétitif. Ce matin, c’était plutôt pas mal, nous avons amélioré les réglages et j’ai également une bonne vitesse avec la pneu arrière dur. A la fin, j’ai passé le tendre et j’étais 4e mais proche de Dovi. Mais vous savez, vous devez attendre, voir les conditions, et nous espérons que si c’est mouillé, nous pourrons également être compétitifs sous la pluie. »
Comment faites-vous pour comprendre l’évolution de l’adhérence qui change tour après tour?
« C’est difficile car quand vous arrivez, vous devez laisser un peu de place dans votre esprit pour qu’il pense aux conditions de piste. Donc vous devez vous souvenir du tour précédent, c’est quelque chose que vous faites progressivement, c’est quelque chose que vous voyez, en arrivant, d’habitude il y a une partie de la piste qui sèche plus vite, alors qu’il a plu un peu plus sur d’autres parties et que la pluie peut y rester. Bien sûr, ce n’est pas facile, c’est quelque chose qui peut faire une grosse différence, surtout dans ces sortes de conditions, et en particulier si la course de demain est moitié-moitié ou Flag to Flag. Ensuite, vous avez également besoin d’être chanceux; faire les bons choix, rentrer au box au bon moment. C’est donc un tout. »
Hier, vous êtes allés à la Commission de sécurité. Quels étaient vos souhaits pour Assen et Barcelone?
« Oui, nous avons parlé d’Assen; 2 ou 3 points, comme le
freinage à la dernière chicane, et la sortie de la dernière
chicane, où nous avons demandé plus de dégagement, plus d’espace.
Ce n’est pas facile mais je pense qu’ils peuvent faire quelque
chose. D’une façon générale, est plutôt sûr bien que très
rapide.
Nous avons parlé de l’Autriche, car quelqu’un l’a essayé et dit
qu’il y avait 2 ou 3 points où nous avions besoin de plus de
dégagement.
Mais nous avons surtout parlé de Barcelone. Nous n’avons encore
rien décidé car nous avons fait quelques demandes. Pour moi, il
sera très difficile de revenir à l’ancien tracé des MotoGP. Je
pense que finalement nous utiliserons le tracé des F1 avec quelques
modifications. Mais nous pourrons avoir les réponses dans les
prochains mois et, ils vont de toute façon re-surfacer Montmelo
pour l’année prochaine; cela est déjà planifié et c’est très bien.
Donc on pourra également faire quelques modifications. »
Pensez-vous que les pneus intermédiaires peuvent être une option pour la course, même en cas de changement de moto?
« Malheureusement, je n’ai jamais essayé les intermédiaires cette saison. Peut-être que quelqu’un les a essayés une fois, mais je n’ai pas une le temps de les essayer donc je ne connais pas les sensations. Mais il est déjà difficile de faire le choix des pneus sur le sec, alors imaginez avec les secs ,les pluies et les intermédiaires. C’est difficile à dire. Pour moi, question sécurité, c’est quelque chose de bien car si vous considérez la course de 2014, avec Marquez et Dovi, ils ont pris les slicks à un moment où c’était vraiment dangereux. Donc dans ce cas, si vous avez les intermédiaires, c’est mieux pour la sécurité. Mais après, cela dépend de combien est large la fenêtre des performances, car peut-être que vous gagnez durant les 2 ou 3 premiers tours, mais qu’après un autre risque peut arriver. Cela dépend. Pour moi, il y a peut-être la possibilité d’avoir les intermédiaires en course, oui. »
Il y a eu beaucoup de chutes de l’avant. Pensez-vous qu’il y en aura demain beaucoup en course?
« Les conditions durant les essais libres étaient vraiment très difficiles. Vous faisiez beaucoup d’erreurs mais en étant très lent, parce que j’ai fait beaucoup de tours en attendant quelque chose pour le pneu avant qui n’est jamais arrivé, ou qui arrivait après 7 ou 8 tours. Dans ces moments, si vous attaquez un tout petit peu plus, vous avez clairement la sensation que vous allez chuter. Mais cela dépend beaucoup des conditions de piste car lors des qualifications, avec un peu moins d’eau, les sensations étaient bien meilleures. C’est donc un risque pour tout le monde et nous devons attendre (de connaître) les conditions, et pour les pilotes, le meilleur est de comprendre le plus vite possible les limites de la piste, ce qui est un avantage. »
Tous les pilotes VR46 se sont bien qualifiés aujourd’hui. Comment estimez-vous leur potentiel et aura-t-on un festival italien demain?
« Oui, nous sommes vraiment contents pour l’équipe, mais malheureusement Enea (Bastianini) est en tête (rires en le regardant), malheureusement pour l’équipe t heureusement pour lui. Nous sommes très heureux car beaucoup de pilotes italiens sont en tête en Moto3 et c’est bien car cela signifie que l’o na fait du bon travail. La moitié d’entre eux viennent de la VR46 mais ils y aussi beaucoup d’autres pilotes italiens qui sont forts, donc c’est bien. Mais vous savez, pour demain, tout peut changer; nous espérons une course sur le sec, car, je ne sais pas pour Enea sur le mouillé, mais nous pilotes, sur le mouillé…. Mmmm (sourire) ne sont pas très forts (rires) donc nous espérons que ce sera sec à 11 heures et qu’on pourra faire une bonne course. »