Takaaki Nakagami sort de ces quatre premiers Grands Prix de la saison, et surtout du dernier, à Austin, lessivé. Et ce n’est pas seulement une question de forme physique. Moralement, c’est aussi la tempête sous un casque dont il commence à se demander ce qu’il doit faire pour en être digne. Le Japonais est dans le noir le plus complet, mais ses compatriotes Honda qui l’emploient restent pour le moment patients…
Le pilote LCR Honda Taka Nakagami était dévasté et perdu après sa 14e place dans la course MotoGP d’Austin. « Nous devons changer quelque chose », a-t-il déclaré. L’homme de l’équipe Idemitsu LCR Honda de Lucio Cecchinello semble maintenant démoralisé. « Même au warm-up, le temps n’était bon que pour un tour. Mais j’étais aussi inquiet pour la course. Mon rythme de course n’était pas assez rapide. J’ai eu des problèmes d’adhérence avant et arrière. C’était difficile de bien gérer les sorties des virages serrés. C’était comme en Argentine » se lamente Taka.
Takaaki Nakagami : « je n’arrivais tout simplement pas à suivre les pilotes devant moi«
Le Japonais se souvient : « je n’arrivais tout simplement pas à suivre les pilotes devant moi. C’était vraiment dur. Nous devons trouver une solution. Nous sommes vraiment lents pour la course. Nous devons changer quelque chose pour les courses européennes. Peut-être que je dois changer de style ou que nous devons ajuster quelque chose avec l’électronique ». Il ajoute : « j’ai changé mon style de pilotage et mes réglages pendant la course. Mais les autres gars n’arrêtaient pas de me prendre du temps dans les virages. Ce n’est pas non plus une question de vitesse de pointe. Nous devons analyser exactement où nous devons nous améliorer ».
Un vrai impératif à un moment où la campagne européenne va débuter le 22 avril à Portimao, une période du championnat qui décide des avenirs… « Des courses MotoGP importantes arrivent avec Portimão et Jerez. Je suis très déçu de ce qui s’est passé dans les quatre courses jusqu’à présent. Je ne veux pas dire que nous devons gagner la course. Mais nous ne pouvons même pas rester dans le top 5 ou le top 6 en ce moment. Nous devons discuter de ce que nous pouvons améliorer ou changer ».
L’angoisse existentielle de son compatriote est venue aux oreilles du directeur technique du HRC, Takeo Yokoyama, qui a répondu sur Speedweek : « nous avons une nouvelle moto. Les pilotes doivent changer leur style. Mais nous savons que cela prendra du temps. C’est pourquoi nous ne leur mettons aucune pression ». Jusqu’à quand ?
