Joan Mir s’est qualifié en huitième position samedi en Argentine, et va tenter de s’approcher du podium en course afin de lancer enfin sa saison. Le Champion du monde 2020 a répondu aux questions des journalistes à l’issue de la séance de qualifications, et nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Joan, comment s’est passée
cette première journée de compétition en Argentine ?
«
Dans l’ensemble nous avons plutôt réalisé un bon samedi ici en
Argentine. J’ai plutôt eu de bonnes sensations, et je dois dire que
notre base est plutôt bonne. A la fin des FP2 nous nous sommes
rendus compte que j’avais des difficultés avec le grip à l’arrière,
et nous avons donc essayé de progresser sur cela en vue des
qualifications, mais à ce moment-là la moto n’a pas voulu démarrer.
Je pense que si j’étais parti avec ma première moto j’aurais pu
faire un meilleur chrono encore qu’avec la seconde, qui était plus
standard. C’est dommage, mais de toute façon je ne pouvais pas me
battre aujourd’hui pour la pole-position, car nous sommes encore
assez loin pour le moment. Mais nous allons continuer de
progresser, notamment en vue de la course où le choix des pneus va
une nouvelle fois s’avérer déterminant. Nous hésitons pour le
moment entre le soft et le medium. En ce qui concerne le rythme
nous devrions être dans le coup cependant. »
Comment jugez-vous l’état de
la piste ? Elle a semblé être très sale lors des FP1, sans compter
la présence de nombreuses bosses, notamment dans le virage
11…
« La piste n’était pas dans un si mauvais état
lors des FP1, car normalement ici c’est beaucoup plus sale lors de
la première journée, même s’il est évident que le passage des moto2
et des moto3 permet d’effectuer un premier balayage de la piste
avant notre entrée en action. Je me suis aussi aperçu que les
chronos étaient plutôt bons d’emblée lors des FP1 du Moto3, donc je
suppose qu’au niveau de l’état de la piste c’était plutôt correct.
Concernant les bosses, je dois dire qu’il y en a beaucoup à la
sortie du virage 3, qui conditionne la longue ligne droite. Il n’y
en a pas partout, mais en certains endroits les bosses sont
vraiment imposantes. Cela ne rend pas les choses faciles, mais
après ce qu’on a vu l’an dernier à Austin on peut relativiser !
Finalement j’ai pu m’en accommoder plus ou moins bien, donc je suis
content. »
Vous avez failli percuter un
oiseau en piste…
« Oui, c’est passé près !
»
Que s’est-il passé avec la
moto au début des qualifications ?
« La raison
pour laquelle la moto n’a pas démarré était électrique. Mais cela a
été résolu. »
Il y avait beaucoup de
trafic en piste à la fin des essais libres et de la séance de
qualifications, ce qui n’a pas manqué de créer quelques moments
chauds. Pensez-vous que ce soit un sujet qui doit être discuté
parmi les pilotes ?
« Il y a toujours du trafic
dans ces moments-là, et c’est pourquoi j’ai voulu prendre la piste
un peu plus tardivement. Il peut toujours y avoir des accidents
dangereux à cause de cela, et je pense donc qu’en tant que pilote
MotoGP nous devons en effet y réfléchir davantage. »
Est-ce que vous vous sentez
prêt à prendre part à la course étant donné que vous n’avez roulé
qu’une seule journée ?
« C’est la même chose pour
tout le monde, donc oui je me sens prêt. Le travail effectué samedi
soir redouble d’importance car en définitive nous n’avons qu’une
soirée pour véritablement travailler sur la moto. Nous ne sommes
pas loin de disposer de réglages compétitifs. Le fait de réduire le
GP à deux jours n’a pas été une si mauvaise chose, même si c’est
vrai que les pilotes du Moto3 sont entrés en piste vraiment trop
tôt, car si on fait la même chose sur certaines pistes en Europe il
fera alors trop froid à ce moment-là. A l’inverse, nous avons
vraiment fini la Q2 très tard, le soleil commençait à être bas sur
l’horizon, et cela commençait à affecter la visibilité. »