Carmelo Ezpeleta est venu s’expliquer devant les caméras pour commenter cette situation inédite d’un Grand Prix moto amputé de son vendredi. Les conditions météo, ou l’état de la piste de Termas de Rio Hondo, n’y sont pour rien dans ce programme revu et corrigé mais aussi réduit. Le combat n’aura pas lieu parce que les combattants sont pour le moment sans armes, à cause aussi d’une autre guerre en cours, mais bien réelle celle-là…
Le patron de Dorna est venu donner un peu plus de détails sur ce qui l’a amené à cette décision historique d’annuler un vendredi dans un meeting de Grand Prix. Une triste première qui a lieu en Argentine, pays pourtant heureux de voir revenir le MotoGP sur ses terres qui n’avaient plus été foulées par les bolides depuis 2019. Bien sûr, c’est un enchainement malheureux d’événements techniques imputant deux avions cargos qui sont essentiellement la cause de matériels et de motos bloqués au Kenya, pays d’escale pour ce fret en provenance d’Indonésie.
Sanctions à la suite de l’invasion de l’Ukraine : 20% de la flotte internationale de vols cargo est russe
Mais pas que… Carmelo Ezpeleta a aussi ajouté un élément qui peut poser question pour le reste d’une saison à 19 Grands Prix restants… Il dit ainsi : « le problème a été aggravé par la guerre en Ukraine, car de nombreux vols de fret proviennent de compagnies russes et ces vols sont annulés en ce moment ».
« Nous avons besoin d’avions spéciaux pour nos marchandises, ce n’est pas facile de passer d’un avion à l’autre. C’est dommage, mais nous sommes habitués à résoudre des problèmes en MotoGP et celui-ci en est un de plus. Il faut accepter que cela se soit produit tout comme il faut accepter les conditions météo comme elles viennent, ça fait partie du jeu », déplore-t-il. Lorsque l’on sait que les sanctions internationales contre la Russie ont réduit la flotte internationale de vols cargo, dont 20% est russe, il y a matière à réfléchir sur la suite du calendrier.