Pecco Bagnaia

Après deux Grands Prix disputés cette saison et à la veille du troisième qui aura lieu ce week-end en Argentine, cette saison 2022 de MotoGP ne présente pas la physionomie promise par les pronostics hivernaux. On note ainsi un grand absent aux avant-postes en la personne de Pecco Bagnaia. L’Italien avait été souverain lors des six dernières courses 2021, avec quatre victoires de rang au guidon d’une Ducati GP21 qui dominait la concurrence. Mais après le Qatar et l’Indonésie, c’est KTM qui a marqué 45 points sur 50 en jeu et si le leader chez les pilotes Enea Bastianini roule bien sur une Ducati, il s’agit de celle du team satellite Gresini. Après deux courses, les 9 premiers ne sont séparés que par dix points. Rien n’est perdu pour Bagnaia, certes, mais en Argentine, ce week-end, il va falloir tout de même réagir… Et cela se passerait par se remettre avant tout les idées en place.

Une échéance à Termas de Rio Hondo qui intéresse au plus haut point un Stefan Bradl qui va sur les lieux avec son micro de commentateur et son cuir de pilote test Honda, en mesure de remplacer Marc Marquez dans le box Repsol. Au passage, l’Allemand n’a pas roulé depuis 2016 en Argentine, et il était alors dans l’équipe d’usine Aprilia MotoGP. Mais en 2014, il y a obtenu la 5e place sur la LCR-Honda, et il a dirigé la RS-GP à la 7e place.

Sur le championnat en cours, le Champion du Monde 2011 de Moto2 se rend, comme tout le monde, à l‘évidence d’une bataille encore très indécise : « c’est très difficile de tirer une conclusion après les deux premières courses », explique Stefan Bradl dans une interview accordée à Speedweek. « Jusqu’à présent, tout est possible. Je crois qu’en 2022, à l’exception d’Aprilia, chaque usine peut devenir championne du monde. D’une part, beaucoup dépend de l’état du pilote. D’un autre côté, vous devez attendre et voir comment les pneus s’adaptent aux motos des différents fabricants lors du week-end de chaque Grand Prix, et qui s’entendra le mieux avec les pneus. Le Grand Prix d’Indonésie a été exceptionnel en termes de pneumatiques. En Argentine en 2016, nous avions des pneus qui surchauffaient comme ça. A cette époque la course a été raccourcie à 20 tours ».

On rappellera que Bradl est un pilote Honda, usine qui des mots avec Michelin depuis l’échéance de Mandalika marquée par des contre-performances majeures des RC213V et, surtout, par les quatre chutes de Marc Marquez. Stefan Bradl ajoute sur l’évaluation des forces 2022 en MotoGP : « l’avantage est d’avoir deux pilotes forts, pratiquement égaux dans l’équipe. C’est similaire chez Suzuki car Rins et Mir sont forts, Alex Rins étant un peu plus incohérent. Chez Pramac, Johann Zarco et Jorge Martin sont au même niveau, tous les deux rapides. Chez Repsol-Honda, Pol Espargaró a également réalisé de belles performances cette année, signant le meilleur temps au test de Mandalika et 3e au GP du Qatar. Il est aussi candidat au titre ».

Francesco Bagnaia, Ducati Lenovo Team, Pertamina Grand Prix of Indonesia

« Cette pression sur Ducati en MotoGP pour un pilote italien s’est déjà produite pour Dovi »

Puis il en vient à Ducati version officielle : « la pression est trop élevée pour Pecco Bagnaia en tant qu’Italien dans l’équipe d’usine Ducati. Je pense que Pecco fait toujours un super travail, d’autant plus qu’il développe encore de nouvelles pièces. Mais j’espère que le gars ne craquera pas sous la pression. Cette pression sur Ducati pour un pilote italien s’est déjà produite pour Dovi ».

Stefan Bradl termine : « nous avons encore 19 des 21 Grands Prix devant nous. Au moins les neuf premiers pilotes du classement du Championnat du Monde peuvent avoir leurs chances de remporter le titre ». Et on ne va pas s’en plaindre, puisque parmi ces neuf, il y a nos deux Français Fabio Quartararo et Johann Zarco positionnés dans le top 5 de cette hiérarchie MotoGP…

Stefan Bradl, Honda Test Team, TISSOT Grand Prix of Doha

 

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