Fabio Quartararo a su créer la surprise ce samedi en signant la pole position en Indonésie, dans le cadre du premier GP disputé à Mandalika. Le Champion du monde 2021 emmènera sur la première ligne de la grille les deux pilotes Pramac, Jorge Martín et Johann Zarco.
Maverick Viñales ne partira quant à lui que depuis le 20e emplacement sur la grille. Le pilote espagnol a livré après-coup ses impressions aux journalistes, et nous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Maverick, pensez-vous que le
fait d’avoir piloté pendant tant d’années une moto dotée d’un
moteur quatre-cylindres en ligne (chez Suzuki puis chez Yamaha) et
d’être passé l’an dernier sur une moto dotée d’un moteur V4, puisse
constituer un problème pour votre pilotage ?
« Je
ne suis pas tout à fait d’accord avec cela, car je pense qu’un
pilote avec suffisamment d’expérience peut s’adapter assez
rapidement à une nouvelle moto. Je dirais que j’en suis à un stade
où il faut que je parvienne à avoir une sorte d’alchimie avec la
moto. J’ai les sensations, l’expérience pour savoir ce dont j’ai
besoin pour gagner des courses. La mayonnaise commence à prendre
avec ma machine, et c’est la chose la plus importante. Il est clair
que cette moto est différente de celles que j’avais pilotées
jusqu’ici, que ce soit au niveau du freinage ou de la gestion des
gommes par exemple. Mais le fait est que je ne me suis pas encore
totalement habitué à la moto, c’est un fait. Elle commence tout de
même à être davantage à mon goût. Nous savons ce que nous avons à
faire. Ce n’est certes pas facile car cette moto requiert une façon
différente de piloter, mais nous faisons notre maximum pour
parvenir à un bon résultat. »
Ducati a placé six machines
en Q2, contre seulement deux pour Aprilia (il n’y a d’ailleurs que
deux RS-GP sur la grille). Pensez-vous que le fait d’avoir au moins
une équipe satellite pourrait vous aider ?
« Ce
n’est pas mon boulot. Je ne sais pas. Bien sûr toute l’équipe veut
être aux avant-postes, mais nous sommes dans un processus
d’apprentissage car la moto est nouvelle pour moi, tout autant que
l’équipe. En ce moment je formule toujours les mêmes commentaires
techniques pour l’équipe, ce qui en soit est positif car cela
signifie que nous avons bien identifié les problèmes qui affectent
notre moto. Aujourd’hui je dirais que notre problème principal a
été que nous avons mal géré le pneu avant. Nous allons faire tout
notre possible jusqu’à ce que nous parvenions aux
avant-postes. »
Beaucoup de pilotes ont
rencontré des problèmes avec les pneus. Quelles sont vos sensations
avec le pneu arrière ? Vous sentez-vous à la limite avec celui-ci
?
« Quand nous sommes venus sur cette piste lors
des essais, la carcasse était toute nouvelle et le niveau de grip
était énorme. Mais là nous avons une nouvelle carcasse et le pneu
est bien plus dur, sans compter que la piste a été resurfacée.
Alors forcément, si on arrive avec le même état d’esprit que lors
des essais, on peut avoir des problèmes ! Pour en revenir au pneu,
je pense néanmoins qu’avoir un composé plus dur était la seule
solution possible ici car au bout d’une dizaine de tours le pneu
plus tendre surchauffait déjà lors des tests. Je ne peux donc pas
dire que les pneus actuels ne fonctionnent pas, mais ils sont
différents, et il nous faut donc une certaine période
d’adaptation. »
Nous avons vu aujourd’hui
beaucoup de chutes. Pensez-vous que demain on va assister à une
course d’attrition ?
« Je dois dire que la plupart
des accidents ont eu lieu dans les virages 2 et 5, là où il pouvait
y avoir encore des plaques d’humidité. Le niveau de grip est plutôt
bon, même si la piste est un peu bosselée. Mais en certains
endroits il y a de l’eau qui stagne, et c’est là qu’est le
problème. »