Ce samedi 19 mars 2022, Johann Zarco a répondu aux questions des journalistes depuis le Circuit de Mandalika sur l’île de Lombok, au terme de la deuxième journée du Grand Prix d’Indonésie 2022.

Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français qui déroule son week-end indonésien avec une belle compétitivité sur le sec et néanmoins l’espérance d’une course sur le mouillé…

Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Johann Zarco sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).


Après votre grosse chute en FP4, comment avez-vous pu retrouver la concentration et la confiance pour faire cette qualification ?
Johann Zarco : « Cela a commencé dès vendredi avec ces bons tours en FP2 et pas de stress en FP3. Cela a été utile l’après-midi pour la chute en FP4. Il semble que j’ai un peu touché de l’huile de Rins parce que normalement je n’aurais pas dû chuter avec la moto de cette façon. Puis il a été plus fatiguant d’essayer de pousser ma moto dans les graviers que de la piloter, et quand je suis rentré au box, c’était bien d’avoir le drapeau rouge pour respirer et retrouver mon calme. Puis le reste de la FP4 a été une bonne session car j’ai pu essayer un pneu plus dur qui fonctionne plutôt bien pour moi. Donc au cas où les conditions seront très chaudes pour la course, je pense que cela peut être une bonne option pour moi. Puis en qualification, après le premier pneu, j’ai vu que le 31 serait dur à faire, donc pour le deuxième pneu j’ai essayé de suivre de bons pilotes, mais je n’étais pas le seul à penser comme cela. Mais dans le dernier tour, Bastianini était devant et j’ai vraiment essayé de faire de mon mieux et faire ce 31.3 et la première ligne me rend très heureux. »

Nous avons vu que les GP22 avaient eu quelques problèmes au Qatar. Êtes-vous confiant d’avoir pu les résoudre ?
« Nous continuons à travailler sur la moto 2022 et il est vrai que nous avons un peu souffert lors du départ au Qatar. Le test que j’ai fait ici était bien meilleur donc nous verrons comment ça se passera demain avec les adversaires. Je pense que la troisième position, que ce soit pour la trajectoire ou la place sur la piste, et une bonne position pour démarrer car nous avons une chance de faire un très bon départ. D’une façon générale, les réglages de base que nous avons préparés pendant le test ont été très utiles pour moi, pour bien démarrer le weekend. »

Comment ressentez-vous les nouveaux pneus Michelin avec la carcasse plus rigide ?
« On peut sentir la différence. Il semble qu’il y a moins de performance et moins d’adhérence, mais si je dois me comparer avec les autres, il semble que je perde moins de performance par rapport au test que les autres. J’essaie donc de conserver ce feeling et de toujours rester devant. Donc pour moi, pour la course, on aura peut-être moins de performance mais une meilleure régularité pourra être bien.Je ne sens pas trop de détérioration, je n’en sens pas plus que lors des tests, donc on verra demain car on n’a pas vraiment eu la moindre opportunité de vraiment faire 27 tours. Comme d’habitude, on ne fait jamais la distance avant la course, donc on verra bien, mais je pense que ce que Michelin a choisi est comme toujours quelque chose pour préserver la sécurité et ne pas perdre de morceaux de pneu. »

Comment se comporte la partie du circuit resurfacée ?
« Il y a ce nouvel asphalte, du virage 5 au dernier virage, qui est plutôt bon. Il est vrai qu’il y a deux patchs qui ne peuvent pas sécher rapidement et où vous devez garder une marge. Au virage deux, il est possible de conserver une marge, mais au virage cinq, non ! Je pense que c’était en Q2 où Franco a perdu l’avant à cet endroit et quand vous voyiez la moto dans les graviers, il n’y avait absolument rien autour. Ce n’était donc pas beau  à voir, donc la cet endroit c’est très délicat,  mais je pense qu’ils ont bien fait car la sensation d’adhérence est plutôt bonne et, comparé au test, nous recevons beaucoup moins de choses sur le corps, sur la visière et sur la moto. Même sur le vieil asphalte, on dirait que c’est plus propre que la dernière fois, mais je pense qu’en course, avec beaucoup de pilotes, ça restera très délicat et très dur d’être dans le groupe. »

Pourquoi la Ducati fonctionne bien sur ce petit circuit ?
« Je m’attendais à souffrir davantage ici, comparé aux autres, car comme je l’ai dit nous n’avons pas l’avantage du moteur. Mais le pneu arrière, avec la décarcasse, peut-être que cela nous a moins dérangé que les autres constructeurs, donc c’est peut-être pour cette raison que nous avons progressé. Même ce que Pecco a fait en Q1 était très rapide, même s’il n’a pas fait un bon tour en Q2. c’est difficile à dire : peut-être que le nouvel asphalte procure un bon grip et qu’on peut alors bien utiliser la moto, mais peut-être que la raison est ce nouveau pneu qui fait moins perdre les Ducati que les autres. »

Comment voyez-vous la course avec des trajectoires qui restent très étroites ?
« Si on peut rester à trois devant, sans être dérangés par les autres, ce sera la meilleure course qu’on puisse avoir car je pense qu’avec un ou deux pilotes, c’est OK, mais avec davantage ce sera dur. Et nous verrons quel sera le rythme : s’il fait très chaud et, en fonction du choix des pneus, si quelqu’un peut prendre l’avantage et partir devant, je pense qu’il sera dans la meilleure position. »

 

Résultats de la Qualification 2 du Grand Prix d’Indonésie MotoGP sur le circuit de Mandalika :

Résultats de la Qualification 1 du Grand Prix d’Indonésie MotoGP sur le circuit de Mandalika :

Crédit classement : MotoGP.com

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