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Interdire les moteurs thermiques en 2035 ? On pensait que tout était réglé et indéboulonnable, mais ça ne semble finalement pas le cas. En effet, fin février, c’est l’Allemagne qui prenait brutalement position par l’intermédiaire de son ministre des Transports, Volker Wissing, sur l’arrêt imposé par la Commission Européenne de commercialiser des véhicules équipés de moteurs thermiques à partir de 2035. Nouveau coup dur pour la Commission cette semaine : c’est l’Italie qui prend cette fois officiellement position, par le biais d’une note très officielle émanant de la puissante Fédération de l’Industrie Automobile que l’Italie s’est positionnée face à la Commission et à l’obligation d’interdiction des moteurs thermiques en 2035.

L’Italie ne veut pas du tout électrique, comme l’ont souligné à plusieurs reprises les différents présidents et PDG des géants de l’automobile, compte tenu des autres voies viables vers la durabilité environnementale. Ainsi, l’industrie automobile italienne soutient la position de l’Allemagne, qui remet en question la fin du moteur thermique.

« Nous saluons la nouvelle position exprimée ces derniers jours par le gouvernement Allemand à l’égard de la proposition de la Commission Européenne d’interdire les moteurs thermiques dans l’Union Européenne à partir de 2035 », peut-on lire dans la note publiée par l’ANFIA (Associazione Nazionale Filiera Industria Automobilistica).

C’est un nouveau coup dur contre l’Europe et ses projets, qui a récemment trouvé un allié en la personne du ministre de la Transition Ecologique Italien, Roberto Cingolani, selon qui 2035 est « purement indicatif ».

« Nous sommes d’accord pour dire que cette technologie peut apporter une contribution importante à la décarbonisation de la mobilité par l’utilisation de carburants synthétiques et de biocarburants », poursuit le communiqué de l’ANFIA, soulignant que les technologies actuelles appliquées aux moteurs thermiques vont dans le sens d’une réduction des émissions.

Avant de conclure ainsi : « En soutenant la nécessité d’une approche technologiquement neutre qui laisse la place à d’autres solutions pour réduire les émissions de CO2, plutôt que de se concentrer exclusivement sur le véhicule électrique ».

L’ANFIA indique notamment que « nous sommes d’accord pour dire que la technologie des moteurs thermiques peut aussi apporter une contribution importante à la décarbonation de la mobilité grâce à l’utilisation de carburants synthétiques et de biocarburants ».

L’ANFIA souligne aussi qu’elle continue de travailler activement avec les ministères compétents du gouvernement italien pour proposer des solutions. Et la fédération de rappeler que la position gouvernementale est en fait identique à celle de l’industrie.