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Ducati à sans doute vécu, ce weekend l’une de ses pires courses de son histoire récente. Alors que la firme dispose de huit pilotes, dont quatre pouvant jouer la victoire tous les weekends (sans même compter Bastianini), seulement trois figurent dans les points. Simple fait de course ou situation inquiétante ? Décryptage, sous une nouvelle forme. N’hésitez pas à dire en commentaires ce que vous pensez de ce nouveau format.


Argument : Cette course était particulière, ce n’est rien d’autre qu’un accident de parcours.


Il est vrai que cet argument s’entend parfaitement. Tout d’abord, la victoire de Bastianini avec le pack 2021 montre que Ducati est loin d’avoir rendu la main. La firme de Borgo Panigale avait par ailleurs produit l’une des meilleures machines récentes l’an passé, complète et dominant ses homologues sur n’importe quel type de tracé. Par ailleurs, avant la course, les pilotes Francesco Bagnaia, Johann Zarco et Jorge Martín figuraient parmi les favoris donnés par les bookmakers de la planète. Il est difficile d’imaginer que l’usine soit partie dans un sens totalement opposé pour 2022.

Ensuite, les conditions de chaque déconvenue sont particulières. Problème technique au départ pour Zarco, abandon sur problème électronique pour Miller, chute de Bagnaia emportant Martín, lui même prisonnier après un pauvre départ… Sur une piste de Lusail où les écarts sont extrêmement réduits, la position en piste dans les premiers tours est primordiale. Cet enchaînement de faits de course entraîna donc la bérézina de l’arrivée pour les évolutions les plus récentes de la Desmosedici.

La victoire au Qatar reste la propriété de Ducati. Photo : Michelin Motorsport


De plus, les performances en qualifications (pole de Martín, et Miller en deuxième ligne) montrent en un sens que la vitesse n’a pas été perdue du jour au lendemain, et que le constructeur champion du monde en titre est encore dans la place. Après tout, juger sur un seul Grand Prix, qui plus est le premier, est toujours très compliqué. Pas besoin de s’alarmer.


Contre argument : Certains signes ne trompent pas, Ducati a peut-être perdu plus gros que prévu.


En effet, de l’autre côté, quelques éléments attirent notre attention. Tout d’abord, la qualification de Bagnaia (cinq fois poleman sur les six dernières courses en 2022), seulement neuvième, questionne. Ce dernier est l’un des meilleurs dans cet exercice, et s’est illustré sur ce tracé. L’an passé, l’Italien partait de la première place et avait même affiché le meilleur tour en course lors de la deuxième épreuve, elle aussi disputée au Qatar. Pire encore : son temps était moins bon de sept dixièmes, alors que la machine est logiquement censée être améliorée. Ceci est tout de même significatif. Même si Zarco est passé par la Q1, nous ne pouvons pas lui en vouloir et tirer des conclusions hâtives en raison de l’annulation de son meilleur temps. Le pilote piémontais, désemparé au moment de tout remballer, pointait du doigt la précipitation avec laquelle les multiples évolutions avaient été appliquées. Des signaux à prendre en compte…

De toute évidence, quelque chose semble clocher sur cette Desmo cuvée 2022. Affaire à suivre… Photo : Michelin Motorsport

Du côté de la course, rien n’est vraiment plus rassurant. Le fait qu’une moto de l’an passé joue devant, alors que toutes les autres peinent quelque peu dans le paquet est tout de même inquiétant. De fait, Lusail est un circuit qui réussit à la philosophie Ducati depuis des années. Bagnaia, quand ce dernier emportait Martín, était déjà distancé, en bataille avec sa machine. Au moment de sa chute, il n’est ni réellement hors trajectoire, ni même « trop tard ».

Si Johann Zarco s’estimait satisfait de sa huitième position, cela n’empêche pas de se poser quelques questions, surtout pour celui qui avait réalisé deux belles deuxièmes places l’an dernier sur le même tracé. Les équipes Ducati auraient elles vu trop grand pour 2022 ?

Pour l’anecdote et les férus de statistiques, sachez que durant l’ère MotoGP, un seul champion du monde a chuté lors de la course d’ouverture, en la personne de Joan Mir lors du Grand Prix d’Espagne 2020. Espérons que Bagnaia, largement donné favori aux côtés de Marc Márquez avant l’entame, conjure le mauvais sort.

La parole est vôtre en commentaires ! Tous seront lus et débattus si intéressants et pertinents ! Plutôt optimiste ou pessimiste après cette course noire ?

Prions pour une amélioration de la Ducati, mais aussi de la Yamaha. Voir deux « frenchies » jouer devant est quand même un sacré kif. Photo : Michelin Motorsport

Photo de couverture : Michelin Motorsport

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