La manche inaugurale de la saison MotoGP 2022 a débouché sur la première victoire d’Enea Bastianini dans la catégorie reine, au terme d’une course parfaitement maîtrisée qui a vu l’Italien prendre les commandes dans les tous derniers tours au détriment de Pol Espargaró.
Au rang des déceptions au Qatar, on peut probablement citer les Suzuki, qui avaient pourtant impressionné jusqu’ici lors des essais hivernaux avant de dominer la première journée à Lusail. Arrivé septième dimanche, Álex Rins est ainsi revenu sur sa course en répondant aux questions des journalistes via un logiciel de téléconférence. Nous retranscrivons ici l’intégralité des propos du pilote espagnol.
Álex, comment s’est déroulée
cette première manche de la saison de votre
côté ?
« Ce fut une journée difficile. Cela a
été notamment difficile de bien trouver sa place en début de course
car en partant depuis la dixième place sur la grille j’ai perdu du
temps avec quelques pilotes. Quand j’ai dépassé Jorge Martín, je me
suis rapproché de mon coéquipier Joan Mir. J’ai essayé de réduire
l’écart. J’étais alors vraiment à la limite avec l’avant de ma
machine. J’ai essayé de le rattraper mais ce fut vraiment
difficile. Je suis alors resté derrière lui car je ne voulais pas
faire comme l’an dernier et finir par chuter. J’ai pensé au
championnat et j’ai gardé mes distances. Récolter neuf points lors
de la première course n’était peut-être pas le résultat que
j’attendais, mais je m’en contente. Il faut maintenant analyser
pourquoi j’ai eu tous ces problèmes avec l’avant, car lors des
saisons et essais précédents cela ne m’était jamais arrivé. On va
donc essayer de finir plus près des avant-postes lors de la manche
suivante. »
« J’ai pensé au championnat et j’ai gardé mes distances »
Beaucoup de personnes
attendaient plus de la part de Suzuki. Pouvez-vous nous dire ce qui
a péché ?
« Cette course a été beaucoup plus
rapide que celle de l’an dernier. Mais le fait est que je n’ai pas
piloté en confiance. De ce que j’ai pu constater dans les données,
j’ai freiné en moyenne cinq mètres avant mes repères habituels. Un
autre problème fut bien sûr notre séance de qualifications, à
l’issue de laquelle je me suis placé au dixième rang. Nous avons un
peu progressé par rapport à l’an dernier, mais nous devons faire
mieux à Mandalika en nous améliorant dans l’exercice des
qualifications, car ce n’est jamais facile de prendre le départ en
retrait sur la grille et d’être condamné à doubler d’autres
pilotes. Fort heureusement cette saison nous bénéficions d’un bon
moteur et j’ai pu doubler des pilotes dans les lignes droites assez
facilement. C’est quelque chose qui n’arrivait jamais par le passé.
Mais cela reste décevant pour Joan et moi car nous avons réalisé de
bons essais hivernaux et une bonne présaison, et donc on
s’attendait à franchement mieux ici. »
« Ce n’est jamais facile de prendre le départ en retrait sur la grille et d’être condamné à doubler d’autres pilotes »