Suzuki a donc enfin trouvé son team manager et il s’agit de l’expérimenté Livio Suppo. Il en aura besoin de cette expérience l’Italien, qui a 25 ans de métier. D’abord avec Benetton en compagnie d’Ukawa et de Melandri, puis avec Ducati pendant 11 ans et enfin avec HRC pendant encore 8 ans. Un pedigree longuement étudié par le chef de projet Sahara qui l’a sollicité quasiment à la dernière minute. Comme si le retour de Davide Brivio avait été si ardemment espéré que le nom de Suppo avait été sorti du chapeau par obligation. Et non par conviction. Vu l’urgence des dossiers sensibles en souffrance et l’ambiance qui a amené à son installation, Livio Suppo va devoir la jouer fine. Mais ferme…
Livio Suppo se lance donc dans un sacré défi pour son retour dans un paddock avec lequel il avait pris du recul. Mais l’envie d’y revenir n’est pas feinte : « je pense que lorsqu’on grandit avec une passion pour le championnat du monde, il est très difficile d’oublier ce monde » dit-il dans une vidéo diffusée par le tean Suzuki Ecstar. « C’est pourquoi j’ai continué à suivre les courses même si je n’étais plus en MotoGP. Maintenant j’ai hâte d’être de retour au Qatar ». Puis il tient aussi à rassurer sur ses capacités : « honnêtement, je ne suis pas particulièrement inquiet de mes quatre ans d’absence. Je pense que plus de vingt ans d’expérience ne peuvent pas disparaître en quatre ans. C’est vrai que j’arriverai juste à temps pour la première course, mais je connais beaucoup de monde dans le paddock et plusieurs personnes dans l’équipe, donc je suis confiant qu’on pourra bien démarrer ».
Livio Suppo : « je veux apporter quelque chose de mon expérience »
Il y a aussi une réflexion sur l’approche que la situation chez Suzuki va nécessiter : « chaque Team Manager a son propre style et chaque équipe a ses caractéristiques, c’est sûr que je vais devoir beaucoup écouter les gens qui sont dans l’équipe pour comprendre comment les choses fonctionnent. Je ferai tout mon possible pour faire du bon travail et m’adapter au style de l’équipe, mais en même temps je veux apporter quelque chose de mon expérience. Travailler avec les Japonais ? Quand je suis passé chez Honda, c’était un défi, j’étais aussi très curieux d’une nouvelle culture différente. Et comprendre comment j’aurais pu m’adapter à une autre façon de travailler. Une entreprise différente est toujours un nouveau monde, mais dans l’ensemble, Suzuki est comme partout : composé de personnes ».
Enfin, Livio Suppo parle des pilotes Joan Mir et Alex Rins, expliquant qu’il ne pouvait rien demander de mieux : « je suis très content des deux pilotes. Je pense que Suzuki, depuis son retour en MotoGP, a été très intelligent en les choisissant. Difficile d’en demander plus, ils ont tous les deux montré qu’ils savaient gagner des courses et la moto, vue de l’extérieur, semble avoir fait un grand pas en avant. Je pense que tout le monde était assez satisfait des essais hivernaux. Je ferai de mon mieux pour faire de Suzuki l’un des grands prétendants au titre cette année ». En tout cas, cette arrivée de Suppo dans le box a commencé à faire son effet puisque Joan Mir a juré que le renouvellement de son contrat avec Suzuki était maintenant sa priorité.
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