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Le week-end dernier sur le circuit du Sachsenring, Luca Marini a obtenu son premier podium en championnat du monde.

Nous reporterons ses déclarations cet après-midi mais, en attendant, notons que, un peu en dehors du plan sportif, cette hausse de niveau du frère de Valentino Rossi (c’est comme ça qu’il l’appelle) a engendré deux conséquences plutôt positives.

La première est que le paddock commence à l’appeler par son nom ou son prénom, au lieu de toujours faire référence à son illustre aîné. Il faut dire que le parcours de Lucas Marini est atypique et que beaucoup ont jusque-là attribué sa présence en Grand Prix à un coup de pouce dû à sa généalogie.

Fils de Stefania Palma, la maman de Valentino Rossi, et de Massimo Marini, Luca est né le 10 aout 1997 à Urbino et a débuté en minimoto, en disputant le Championnat d’Europe de la spécialité aux Pays-Bas en 2004. Il s’est ensuite lancé en 2008 dans le Honda Junior Trophy transalpin, puis en 2010 en « Campionato italiano Mini GP » avec une Honda 125 quatre-temps du Team Gresini. Toujours en Championnat d’Italie CIV, il a terminé 4e de la catégorie Moto3 en 2013. Il s’est ensuite dirigé en 2014 vers l’Espagne et le CEV Moto3, au sein de l’équipe d’Aspar, avec une Kalex-KTM. En 2015, il a fait une saison en Moto2 en CEV avec le team Pons avant d’arriver en Grand Prix en 2016 chez Forward Racing, directement en Moto2 sans être passé par la Moto3, ce qui est très rare.

La sorte de reconnaissance acquise au Sachsenring justifie enfin ce parcours peu ordinaire et sa légitimité de pilote de Grand Prix, comme le reporte le pilote Sky VR46 à Mela Chercoles pour le site espagnol As : « C’est quelque chose qui avait déjà un peu changé cette année, et en fait, je ne sais pas pourquoi, mais depuis le début de la saison je remarque que le paddock et les fans m’appellent Luca Marini ou Luca ou numéro 10. C’est important, mais je suis très heureux d’être le frère du plus grand pilote de l’histoire. C’est quelque chose d’incroyable et qui ne pèse pas lourd. Cela ne me gêne en rien ».

Est-ce qu’ils t’appelaient « le frère de Rossi » avant ?

« Oui, et je le comprenais, mais cela ne m’a jamais pesé qu’ils m’appellent le frère de Rossi. Je pense que je suis le pilote le plus chanceux du monde, car tout le monde n’a pas la chance d’être le frère du plus grand de l’histoire, et je peux tout apprendre de lui. Je n’ai jamais été un pilote comme lui, si travailleur, mais il est un exemple pour moi et pour tous les pilotes de l’académie. C’est un enseignant, pas seulement le patron. Samedi soir, nous avons beaucoup parlé de la course et il m’a donné beaucoup de conseils. Nous savions tous deux que j’avais un bon rythme et il m’a dit tout ce dont j’avais besoin pour faire une bonne course ».

Lucas Marini va donc dorénavant pouvoir continuer à construire son identité propre, au grand soulagement de Valentino Rossi, le responsable de ce parcours atypique, aujourd’hui rassuré et très fier de son demi-frère.

Valentino Rossi : «J’ai essayé de beaucoup aider mon frère durant sa carrière et je me sens très impliqué, aussi parce que, puisqu’il est très grand, je l’ai poussé à passer tôt en Moto2. Il est plus grand que moi. Il voulait continuer en Moto3 car peut-être qu’il n’avait pas assez confiance en lui pour piloter une Moto2. C’était donc un bon conseil pour lui. Il a beaucoup souffert car il s’est luxé l’épaule une autre fois après le Qatar. Il a beaucoup souffert mais il a bien travaillé, et je suis très heureux et très fier ».

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