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Cristian Gabarrini

Pecco Bagnaia s’est donc affirmé comme un pilote sur lequel il faut désormais compter pour une course au titre en MotoGP. Un statut qui n’avait rien d’évident il y a seulement trois ans. Pour comprendre cette métamorphose, il faut écouter celui qui l’a vécue au plus près et l’a aussi permise, soit son chef mécanicien. Il est Italien et il n’est pas né de la dernière pluie puisqu’il a déjà encadré un certain Casey Stoner de 2007 à 2012, avec deux titres à la clé. Un chez Ducati et l’autre chez Honda. Il s’agit de Cristian Gabarini qui explique ainsi le nouveau Pecco Bagnaia…

Pecco Bagnaia a grandi sous un auvent Ducati dont il arbore aujourd’hui les couleurs officielles. Si brillamment d’ailleurs que la marque vient de le confirmer jusqu’en 2024. Sur un marché des transferts en ébullition, il est le premier pilote d’un team officiel à être ainsi confirmé. La marque d’une solide confiance mutuelle.

Mais avant d’en arriver là, il a fallu bosser. Dans des propos lus sur GPOne, son chef mécanicien Cristian Gabarrini explique ainsi le chemin parcouru depuis 2019 et le stand Pramac : « Pecco a progressé ces trois dernières années, mais l’année dernière, la courbe de progression a été beaucoup plus significative. Il s’est beaucoup plus amélioré l’an passé que lors des deux premières saisons ».

L’Italien détaille : « tout d’abord, il a utilisé une moto d’usine complète et cela aide, nous le savons très bien. D’un autre côté, c’était sa troisième année en MotoGP. Il y a beaucoup, beaucoup de choses que vous devez apprendre, à travers l’expérience, les chutes… il les a déjà faites… Ensuite, on sait aussi que dans l’esprit du pilote, être dans une équipe d’usine, c’est quelque chose que tout le monde vise, et ça peut aussi aider d’un point de vue psychologique. Je pense que la combinaison de ces facteurs a permis de faire un pas vraiment énorme au cours des douze derniers mois ».

Cristian Gabarrini

Pecco Bagnaia a pris modèle sur Casey Stoner

Mais l’arme fatale du nouveau Bagnaia semble être la compréhension du pneu Michelin : « pour gérer le pneu, il faut d’abord connaître le pneu » révèle le chef mécanicien. « Le comportement du pneu n’est pas toujours le même. Cela dépend de la température, des conditions de piste, du type de pneu, de ses spécifications, de la carcasse que Michelin porte, de la combinaison de composés… Donc, pour moi, il faut du temps pour essayer de nombreuses solutions et obtenir des données à traiter plus tard. C’est pourquoi j’étais à peu près sûr que notre problème, si nous l’avions, c’était de gérer le pneu pendant la course, pas de faire le tour le plus rapide ».

Une approche assimilée par Bagnaia qui se montre à présent efficace dès le premier tour de piste, une capacité qui en rappelle une autre, bien connue du même Gabarrini… « Stoner le faisait » signale ainsi l’Italien. « En MotoGP, c’est fondamental, avec ce type de pneus, il faut attaquer tout de suite. Dès qu’on sort des stands, il faut attaquer tout de suite. Il faut garder la température élevée. Ce n’est pas si naturel. Ce n’est pas si facile à faire au début. Surtout que la meilleure façon de mettre de l’énergie dans le pneu avant est de freiner très fort. Au début, Pecco ne le faisait pas, nous beaucoup travaillé dessus ». A tel point que Bagnaia est à présent identifié comme le leader d’un clan Ducati à l’effectif pourtant de grande qualité.

Cristian Gabarrini

 

 

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