Pour beaucoup, Pecco Bagnaia a caché son jeu durant cette intersaison sur la Ducati GP22, refusant ainsi de dévoiler ses batteries et évitant, de fait, la pression d’un statut de favori qu’on lui met depuis déjà la fin de la saison dernière. Il s’est offert une sortie ce week-end pour aller à la rencontre de ses fans et il a dit quelques mots qui, sans rien dévoiler de plus, donnent tout de même le sentiment d’une sérénité confinant à la force tranquille…
Pecco Bagnaia aime la discrétion et évite d’être sous les projecteurs du paddock, préférant le verdict de la piste. Pendant les cinq jours d’une intersaison partagée entre Sepang et Mandalika, il ne s’est pas montré face au chrono au guidon d’une nouvelle GP22 encore à parfaire. Parce qu’il ne le pouvait pas ou parce qu’il s’est sciemment caché ? Il répond sur GPOne : « je suis très heureux, j’ai hâte de partir au Qatar. Cet hiver, nous avons fait un excellent travail, Ducati a travaillé dur avec la nouvelle moto et nous avons tout fait pour trouver le meilleur compromis possible. Je pense que nous serons prêts pour commencer la saison ».
Sur son niveau et les forces en présence, il évalue : « en ce qui me concerne, je suis content, en ce qui concerne les autres, il me semble que Honda et Suzuki sont compétitifs, tout comme Yamaha. KTM était très rapide dans les situations de faible adhérence à Mandalika. Ce sera une bonne année parce que c’est très difficile. Il semble y avoir un très haut niveau, comme il se doit, et tout le monde est vraiment fort. Fabio est le champion du monde et donc l’homme à battre, puis Marc sera certainement là car il s’est remis de sa blessure et sera très rapide. A part Joan Mir, Suzuki a fait du bon boulot. Marquez et Quartararo seront les principaux rivaux ».
Pour Pecco Bagnaia, copier Ducati ne fait pas tout
Mais alors, quand arrivera le moment de vérité où sera enfin dévoilé ce que chacun a dans son jeu ? L’officiel Ducati donne l’instant de cette échéance attendue : « on verra comment ça se passe mais on comprendra plus clairement lors des FP2 au Qatar qui se dérouleront à l’heure de la course. Elles seront fondamentales ».
Sur son cas, il confirme qu’il n’y a pas de quoi s’alarmer : « j’avais beaucoup de choses à faire car quand Ducati innove, elle le fait de manière décisive. C’étaient des tests comme ceux qu’on a fait il y a quelques années, en travaillant dur. Je savais qu’avec les pneus neufs j’aurais été devant, alors j’ai travaillé sur autre chose ».
Puis il termine sur l’aura technique acquise par Ducati en MotoGP, poussant les adversaires à imiter la marque italienne : « nos ingénieurs sont très forts et tout le monde essaie de copier Ducati, mais aucune autre moto n’a le même charme ». Un charme qui se prolongera jusqu’en 2024 puisque le renouvellement du bail a été officialisé pour deux saisons de plus.