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Johann Zarco

La Ducati GP22 va faire parler d’elle dès les premières heures d’un Grand Prix du Qatar qui se jouera politiquement dans les coulisses autant que sportivement sur la piste. La faute à ce correcteur d’assiette avant, amené par les hommes de Gigi Dall’Igna qui épuisent leurs homologues de la concurrence à les suivre sur des terrains techniques jusque-là inconnus. Cependant, si l’on n’écoute bien Johann Zarco lorsqu’il fait le bilan de son intersaison, ce n’est pas là qu’il faut chercher ce qui fait de la GP22 potentiellement une meilleure moto que sa devancière, déjà redoutable…

Cela ne se voit pas tout à fait encore, mais la GP22 a quelque chose en plus de sa devancière qui devrait lui permettre de faire la différence sur ses concurrentes cette saison. Une année où Ducati n’envisage pas autre chose que de ramener enfin à la maison le trophée des pilotes pour doubler la mise depuis celui ramené en 2007 par Casey Stoner. L’armée rouge avec son effectif de huit machines s’est donnée les moyens de réussir. Cependant, il va y avoir cette polémique technique.

Une controverse à laquelle le blason de Borgo Panigale est aguerrie depuis l’affaire du déflecteur arrière en 2019. Un épisode peu agréable mais dont il est sorti vainqueur. Cependant, et si tout ceci n’était qu’un malentendu ? Car selon Johann Zarco, pour ce qui est d’une certaine efficacité trouvée dans les courbes, moment de faiblesse historique des Ducati, ce n’est pas là qu’il faut regarder.

Le Français, qui n’a jamais caché qu’il vise aussi le titre en MotoGP puisqu’il pense avoir les mêmes chances que les pilotes de l’équipe officielle, étant donné qu’à Pramac les motos et les mises à jour sont les mêmes que celles de l’équipe Lenovo, dit ainsi : « il y a un nouveau moteur pour gagner encore plus de puissance et qui reste le point fort de la Ducati. Mais maintenant il y a aussi un carénage qui, selon tout le monde, a contribué à rendre la moto plus maniable et aide à tourner. Ce qui est notre point faible sur la Ducati ».

Johann Zarco : « les Yamaha et Suzuki sont plus faciles à piloter« 

Il ajoute : « nous sommes forts au freinage et à l’accélération, en course c’est très avantageux, mais quand les pneus s’usent, nous commençons à avoir des problèmes dans les virages. Alors juste pour le carénage, jouer avec l’air, quelque chose a déjà été gagné. Mais la philosophie de la moto n’est pas celle de Yamaha ou de Suzuki, qui sont plus faciles à piloter. C’est la beauté du championnat : chacun a ses armes pour faire de son mieux ».

A propos de l’arme Ducati, le pilote test Michele Pirro a rappelé le chemin parcouru avec Gigi Dall’Igna depuis l’ère Casey Stoner : « de la Ducati de Stoner à aujourd’hui, je dirais que Ducati a beaucoup changé. Casey était celui qui a masqué les problèmes de la moto, a surmonté les difficultés, grâce à son talent extraordinaire et immense. À ce jour, la Ducati est devenue une moto pour tout le monde. Nous avons vu Pecco, Miller et Martin gagner, ainsi que Dovizioso, Petrucci et Lorenzo, mais aussi avec les podiums de Zarco et Bastianini ». Et il conclut : « ces dernières années, Gigi a beaucoup donné au projet Ducati et les résultats ont été vus ».

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