Miguel Oliveira fait partie de l’un des deux constructeurs qui ont pour le moins inquiété lors de cette intersaison résumée en cinq jours sur les tracés de Sepang et de Mandalika. On rappellera que le Portugais est un officiel KTM tandis que l’autre camp cité est celui de Yamaha, avec un Fabio Quartararo qui n’a d’ailleurs pas caché son inquiétude pas plus que son fatalisme… Cependant, au vu de la physionomie d’un plateau qui réunit sous la même seconde au tour 19 pilotes, le pilote de la RC16 précise aussi que tout n’est pas perdu et qu’aller ailleurs ne serait pas forcément synonyme de meilleur sort…
Miguel Oliveira s‘est montré discret lors de l’intersaison au guidon d’une KTM où il y a encore beaucoup à faire alors que le Grand Prix du Qatar s’impose déjà. Lors des essais hivernaux en Malaisie, KTM avait pris du retard. Par la suite, ils se sont montrés plus performants en Indonésie. Après les tests de Sepang, Oliveira et Brad Binder ne faisaient pas non plus partie du peloton de tête absolu ni des favoris.
Le Portugais a laissé la main à son équipier Brad Binder pour maintenir la tête des hommes de Mattighofen hors de l’eau. Il s’est même offert en cible aux rookies de l’allié Tech3. Cependant, il ne déprime pas pour autant car il ne lui a pas échappé que lors de la dernière journée d’essais hivernaux du MotoGP en Indonésie, 19 pilotes se sont retrouvés dans la même seconde. Le niveau déjà très élevé des pilotes et des équipes s’est encore un peu plus élevé. Dans l’ensemble, le peloton s’est encore un peu plus resserré. En théorie, il n’y a jamais eu autant de candidats potentiels à la victoire.
« Ce championnat se joue sur des détails », explique le pilote KTM Miguel Oliveira. « Tout est tellement serré ». En effet, s’il ne manque que deux ou trois dixièmes de seconde, il pourrait déjà être difficile d’être dans le top 10. Une conjoncture qui fait dire au Portugais qu’il n’y a pas de mauvaise moto sur la grille de départ : « toutes les motos du peloton sont superbes en ce moment. Il s’agit de trouver ce dont chaque pilote a besoin. Le pilote doit s’adapter à la moto ».
Miguel Oliveira : « je ne peux pas dire que si je passais à une autre moto, ma carrière changerait complètement avec des résultats »
Une dernière remarque qui ouvre sur une réflexion globale, donnant de l’espoir aussi au clan Yamaha … « Il y a aussi tout le travail de l’équipe. Il faut s’occuper des détails » insiste sur Motorsport-total le triple vainqueur en MotoGP sur la RC16. Il s’agira d’optimiser le package technique et de l’adapter à chaque circuit afin de conquérir une place en Q2 dès les essais libres.
Le temps où pratiquement seules les équipes d’usine Honda et Yamaha pouvaient gagner des courses et où les autres équipes n’avaient pratiquement aucune chance est définitivement révolu. Il convient donc de faire ses devoirs si l’on veut réussir, ce qui amène à cette réflexion pour le moins intéressante dans une ambiance marquée par l’agitation sur le marché des transferts : « je ne peux pas dire que si je passais à une autre moto, ma carrière changerait complètement avec des résultats. Nous devons continuer à travailler et trouver ce que nous pouvons trouver sur notre moto ». Une démarche qu’un Fabio Quartararo, qui est en pleine réflexion sur son avenir, ne contredirait pas.