Andrea Dovizioso a-t-il fait le bon choix ? La saison 2022 de MotoGP semble être celle de tous les dangers pour une usine Yamaha dont la profondeur de son implication dans son projet M1 a de plus en plus de mal à être évaluée. On peut même dire qu’en tentant l’opération, on reste à la surface en sondant le niveau technique de la M1 qui affrontera les 21 Grands Prix du calendrier. Pire, côté pilotes, Fabio Quartararo apparait bien isolé face à ses trois autres collègues que l’on a découvert en bas des feuilles des temps de l’intersaison plus souvent qu’à leur tour. Une situation qui pourrait bien lasser la figure de proue qui se laisserait alors tenter par une nouvelle aventure. Une conjoncture qui n’a échappé à personne. A commencer par Chicho Lorenzo…
On ne présente plus Chicho Lorenzo qui est donc le père de Jorge, ci-devant quintuple Champion du Monde en Grand Prix à présent à la retraite. A la différence du fiston qui a lâché l’affaire d’une émission sur la toile faisant l’actualité du MotoGP, le père poursuit dans cette voie avec son émission ‘Motogepeando‘ sur la chaîne YouTube. Il s’est penché sur le cas de Yamaha en vue de la saison 2022 qui commencera à présent dans moins de deux semaines au Qatar. Et comme un bon Lorenzo qui se respecte, il a dit ce qu’il pense.
Quand Andrea Dovizioso et Franco Morbidelli en prennent pour leur grade
Une évaluation qui prend totalement à contrepied celle que le patron du team RNF Yamaha Razlan Razali a faite sur ses propres troupes. On se souviendra de cette déclaration du Malaisien : « je pense que notre équipe a la meilleure paire de pilotes possible. Andrea Dovizioso et Darryn Binder représente un duo parfaitement assorti, fait d’expérience et de jeunesse. Le but est bien sûr d’essayer d’obtenir des résultats prestigieux. Traduit dans la pure pratique, nous voulons être sacrés champions dans le classement dédié aux équipes satellites, même objectif en ce qui concerne le même classement dédié aux pilotes. Nous croyons fermement en Andrea : l’an dernier, il a couru cinq Grands Prix avec nous, en remplacement de Franco Morbidelli. Il l’a fait avec l’intention de montrer à tout le monde, d’abord à lui-même, à quel point il peut encore concourir à des niveaux élevés en MotoGP, en courant pour les postes les plus importants ».
Avec ceci en tête, penchons-nous sur le sentiment de Chicho Lorenzo. Et pour l’Espagnol qui parle aussi des deux Italiens précités, il ne fait pas de doute que sous l’auvent ex-Petronas, on se berce d’illusions. On découvre ainsi : « Franco Morbidelli est passé d’un pilote qui avait remporté trois courses l’année précédente à un coureur complètement inaperçu. Pour moi ça a pris du recul, et c’était un peu une attitude du ‘je suis déjà dans l’équipe d’usine’, et tu baisses automatiquement tes performances ». Mais c’est encore plus dur à l’égard d’Andrea Dovizioso : « à 35 ans il n’est plus au top. Il doit complètement changer son pilotage, s’adapter à une moto à laquelle ils ne feront plus beaucoup attention. Ils l’auront comme pilote d’essai et rien d’autre. Il n’est ni un pilote pour l’avenir ni pour le présent ». Fermez le ban !