Ce samedi 12 février 2022, Joan Mir a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Mandalika en Indonésie, à l’issue du deuxième des trois jours de test IRTA sur ce nouveau circuit situé sur l’île de Lombok.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol qui, comme les autres, a pu bénéficier aujourd’hui de conditions de piste plus favorables pour progresser sur ses chronos.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Joan Mir sans la moindre mise en forme.
Joan, comment s’est passé
votre journée ?
« Ce fut une journée difficile et très chargée. J’ai eu deux personnes dans mon garage qui ont été testées positives au Covid. Mais c’est quelque chose qui peut arriver, et nous nous devons d’être prêts à travailler en effectif réduit lors des weekends. J’ai rencontré des problèmes au niveau de l’électronique de la moto aujourd’hui, cela nous a pris beaucoup de temps et par conséquent je n’ai pas pu rouler autant que je le voulais. Pour ne rien arranger j’ai subi une chute, donc là encore cela m’a compliqué la tache. Cela étant, je me sens bien sur la moto, et quand je suis monté sur celle-ci j’ai ressenti de suite une amélioration au niveau du grip et j’ai été capable d’être rapide. Je suis donc content, d’autant plus que je pense que nous avons encore de la marge pour être encore plus rapide. »
Beaucoup de pilotes ont
chuté aujourd’hui, pour la simple et bonne raison qu’il est encore
dangereux de s’aventurer en dehors de la trajectoire. Pensez-vous
qu’il s’agisse d’une piste suffisamment sûre pour courir
ici compte tenu des conditions ?
« Je pense que la piste est sûre, même si hier c’est clair que c’était vraiment très sale. Mais je crois que la plupart des chutes sont davantage liées aux fortes températures. Pour ma part j’ai essayé d’attaquer davantage dans une zone de freinage et j’ai fini par perdre l’avant. Cela dit c’est vrai que si vous vous écartez un peu de la bonne trajectoire, vous perdez complètement le contrôle de la moto et vous chutez. Mais dans mon cas je pense tout de même que la piste est sûre, même si pour la course ils vont devoir nettoyer la piste pour permettre de nous éloigner de la trajectoire. Si ce n’est pas le cas, je peux dire que vous n’allez pas voir le moindre dépassement, car tout le monde va rester sur la même ligne. Si vous vous éloignez de cette ligne vous ne pouvez plus freiner. Tout ce que vous pouvez faire alors c’est relever la moto et relâcher les freins. »
« Si la piste n’est pas nettoyée, je peux vous dire que vous n’allez pas voir le moindre dépassement lors du GP »
Suzuki semble disposer d’un
bon rythme. Avez-vous été en mesure d’évaluer où vous vous situez
en termes de rythme de course ? Yamaha semble bien lotie pour
l’instant, à l’inverse de Ducati…
« Je pense que c’est quelque chose de difficile à évaluer. J’ai roulé toute la journée avec le pneu medium, et donc mon rythme a été un peu plus lent. La plupart des autres pilotes ont roulé avec le pneu soft, et le moins qu’on puisse dire c’est que leur rythme était totalement différent. Mais quand vous procédez à des essais vous ne savez jamais vraiment ce que testent vos adversaires. Dans mon cas, je me concentre toujours sur mes sensations sur la moto, et je dois dire que je ne me sens pas si loin des meilleurs. »