Ce vendredi 11 février 2022, Aleix Espargaró a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Mandalika en Indonésie, à l’issue du premier des trois jours de test IRTA sur ce nouveau circuit situé sur l’île de Lombok.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote espagnol qui, comme les autres, a dû affronter des conditions de piste difficiles et voit sa position provisoire peu significative…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Aleix Espargaró sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Aleix, il est rare de voir
des pilotes se rassembler pour envisager l’idée de mettre un terme
prématuré à une journée d’essais. La piste devait vraiment être
dans un sale état quand vous avez commencé à
rouler…
« Franchement la piste n’était pas suffisamment sûre pour permettre de rouler. Nous sommes habitués à débarquer sur des tracés qui sont très poussiéreux en début de weekend, comme c’est souvent le cas par exemple lors de la toute première journée au Qatar. Mais aujourd’hui c’était vraiment impossible de piloter, ce n’était pas du tout sûr. La décision qui a été prise conjointement par les équipes et la Dorna, qui a consisté à nous imposer de rouler dans ces conditions, m’a donc fortement déplu. Je n’étais pas du tout d’accord. Évidemment dans les faits le but recherché a été atteint : avec 25 motos en piste il est clair que le tarmac a été nettoyé assez rapidement. Mais ce n’est pas une vraie solution, je ne suis pas là pour nettoyer la piste. »
Qu’est-ce qui vous a le plus
agacé dans le fait d’être contraint de sortir en piste ?
Est-ce le fait de devoir piloter sur une piste peu sûre ou bien le
procédé en lui-même ?
« Ce qui m’a le plus agacé c’est
que ce n’était effectivement pas sûr pour piloter. Ensuite je dois
dire que personne ne peut me forcer à sortir en piste, si ce n’est
Massimo [Rivola, le président d’Aprilia Racing, ndlr]. Mais hormis
cette exception personne n’est censé me dire quand je dois prendre
la piste, à plus forte raison lors d’essais. Je pilote si je le
veux. Si les conditions de piste sont sûres, alors je peux
rouler.
Mais au-delà de l’aspect sécuritaire c’est moi qui en dernier
ressort décide si je monte ou non sur la moto. J’ai sept pneus à
disposition et c’est moi qui décide quand je veux sortir. Je n’ai
pas à balayer la piste pour les autres. Certains constructeurs ont
fait le forcing pour qu’on sorte tous en piste, pour la simple et
bonne raison qu’ils avaient besoin de plus de temps de roulage que
nous. Ce n’était vraiment pas juste, mais quand j’ai vu tous mes
compères s’aventurer en piste dans des conditions vraiment peu
sûres, je me suis senti mal à l’aise vis-à-vis d’eux et donc j’ai
pris la décision de sortir en piste à mon tour, mais j’étais
vraiment très en colère. »
« Personne ne peut me forcer à sortir en piste »
Que pensez-vous de la piste
? Est-ce qu’il y a des portions qui vous rappellent certaines sur
lesquelles vous avez déjà roulé sur d’autres circuits
?
« La piste est sympa. Je ne peux pas dire que ce soit un circuit très difficile, il y a beaucoup de changements de direction rapides, mais je pense que nous n’avons pas encore tout vu, car aujourd’hui nous avons été confinés sur une toute petite trajectoire qui offrait un minimum de grip. Je pense que pour les spectateurs cela va être sympa de voir la course ici car ce n’est pas vraiment un tracé piégeur, et je pense donc que tout le monde va être très proche en termes de performance. »