LCR a procédé ce mercredi matin au lancement de sa saison et a pour l’occasion laissé s’exprimer ses pilotes sur leurs attentes pour le prochaine exercice.
Nous sommes donc allés écouter les propos de Takaaki Nakagami via un logiciel de téléconférence, et nous vous retranscrivons ici l’intégralité de ses propos.
Taka, lors de la
présentation effectuée par LCR, il a été dit que la nouvelle Honda
représentait probablement la plus grande évolution depuis des
années. Est-ce que c’est ce que vous avez effectivement ressenti
sur la moto, ou bien est-ce exagéré ?
« Il est clair que cette nouvelle moto constitue un grand changement, et il n’y a déjà qu’à voir son aspect extérieur pour s’en convaincre. Avant même de grimper sur la moto j’étais très excité par son aspect extérieur. Quand je l’ai essayée à Jerez, mes toutes premières impressions ont été de me dire qu’il ne s’agissait pas d’une Honda. J’évolue depuis 2018 sur une RC213V, et jusqu’ici la philosophie de la moto ainsi que son caractère ont été toujours plus ou moins les mêmes. Mais la moto de 2022 représente un grand changement, et le concept global est totalement différent. Il y a eu deux journées de tests à Jerez ainsi que deux journées de tests à Sepang, et à présent je commence enfin à bien comprendre cette moto. Les sensations aussi bien à l’avant qu’à l’arrière sont différentes. Nous n’avons pas encore appréhendé 100% du potentiel de la moto, mais nous savons déjà qu’elle détient un gros potentiel, et c’est ce qui me rend enthousiaste pour cette nouvelle saison. »
« Quand j’ai essayé la nouvelle moto à Jerez, je me suis dit qu’il ne s’agissait pas d’une Honda »
Quels sont vos objectifs
pour cette nouvelle saison justement ? On imagine que vous allez
viser un premier podium en MotoGP, mais avec les renouvellements de
contrat prévus en fin de saison, peut-on dire que vous allez subir
plus de pression ?
« Cette saison va être très importante, car la plupart des pilotes vont voir leur contrat se terminer à la fin de l’année. Mais au-delà de ça j’aborde ma cinquième saison en MotoGP, et il est donc temps que je montre enfin toute l’étendue de mon potentiel. Depuis le mois de décembre je bénéficie de l’aide d’un coach mental afin de progresser, et j’ai mis en place plein de petites choses pour être davantage compétitif cette saison. Il y a beaucoup de pression, c’est certain, mais j’ai envie de ressentir celle-ci pour être davantage stimulé et pouvoir me battre aux avant-postes dès le Qatar. A l’arrivée du championnat en Europe j’aimerais bien être en train de me battre pour le championnat. Pour le moment je n’ai pas de manager, et cela a toujours été le cas, mais pour le moment je n’éprouve pas le besoin d’en avoir un, je pense pouvoir très bien me débrouiller seul. »
Cette année les 8 Heures de
Suzuka devraient enfin faire leur retour, mais malheureusement vous
ne pourrez pas être de la partie car il y a un conflit de dates
avec le GP de Grande-Bretagne. Avez-vous une idée du pilote qui va
être appelé à votre place pour participer à cette épreuve
d’Endurance ?
« Par le passé j’ai été en mesure de participer à cette course et j’ai même réussi à finir sur le podium. Mais le fait est que nous avons 21 courses cette saison en MotoGP, et les 8 Heures de Suzuka vont se dérouler le même weekend que la course à Silverstone. Je dois dire que ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose, car je souhaite vraiment être pleinement concentré sur mon travail en MotoGP cette année. Le HRC va peut-être faire appel aux pilotes du Superbike, Iker Lecuona ou Xavi Vierge. »
« Je souhaite vraiment être pleinement concentré sur mon travail en MotoGP cette année »
Étant donné que vous allez
vraisemblablement bénéficié d’un meilleur grip à l’arrière sur
votre nouvelle moto, sur quelle piste vous attendez-vous à obtenir
de très bons résultats ?
« Je dirais Austin, Jerez ou bien encore le Mugello et Motegi. Pour moi ce fut très difficile de ne pas avoir de GP national ces deux dernières années, et cette fois-ci il semble qu’on puisse s’y rendre, et je suis très content de cela. »
« Cela a été très difficile pour moi de ne pas avoir de GP national ces deux dernières années »
Vous avez mentionné votre
coach mental. Pouvez-vous nous dire quel type d’exercices vous
pratiquez avec lui pour vous sentir plus à l’aise sur la moto mais
aussi globalement lors d’un weekend de course ?
« Nous venons tout juste de commencer notre collaboration, et c’est vrai que ce n’est pas évident car il n’est bien sûr jamais monté sur une motogp. J’ai donc dû lui expliquer comment cela se passait, et pourquoi j’avais besoin de lui, et quelle était la nature de mes problèmes. Après, je ne suis pas le premier athlète dont il s’occupe, et il a pu déjà m’aider à ajuster plusieurs choses au niveau de ma préparation. Pour le moment nous n’avons participé qu’aux essais de Sepang, et c’est un processus qui va se dérouler sur plusieurs courses. Je ne peux pas vous citer un exercice en particulier. C’est un domaine dans lequel il ne faut pas se presser, mais y aller au contraire petit à petit, car c’est très sensible. »