Ce dimanche 6 février 2022, Fabio Quartararo a répondu aux questions des journalistes depuis le circuit de Sepang en Malaisie, à l’issue du dernier des deux jours de test IRTA marquant le véritable début de la saison 2022.
Nous sommes allés écouter (via un logiciel de téléconférence) les propos du pilote français champion du monde qui fait partie du Top 11 qui se tient en moins de 3 dixièmes…
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Fabio Quartararo sans la moindre mise en forme, même si cela est partiellement traduit (vouvoiement en anglais, tutoiement en français).
Fabio Quartararo : « Très heureux depuis le premier tour ! J’ai bien mieux piloté donc je suis vraiment heureux. Malheureusement, nous avions gardé deux pneus pour attaquer deux fois consécutivement le chrono aujourd’hui à la fin, mais en sortant d’un pneu arrière qui était vraiment usé je n’ai pas fait un super chrono, même si le dernier tour a été très bon. J’aurais pu faire bien plus ! Je suis un peu déçu parce que j’aurais voulu descendre sous les 1’58 et je pense que cela aurait été possible avec deux time attacks, mais je suis heureux car j’ai été rapide même avec un pneu usé. Ce matin, j’ai fait 1’59.4 avec 21 tours sur le pneu arrière et cet après-midi 1’59.6 ou 1’59.7 avec beaucoup de tours, donc je suis super heureux avec mon pilotage naturel. »
Vous avez dit que vous étiez impressionné
par les progrès des Suzuki et Honda. Que pensez-vous des Aprilia
qui ont déjà été faits des essais ici ?
« Bien
sûr, elles ont été très rapide et ils ont deux pilotes qui
conduisent vite. Pour moi, même si vous avez davantage de jours de
roulage, à la fin ils ont déjà fait un chrono rapide hier. Bien
sûr, la moto fonctionne super bien et la vitesse de pointe est très
rapide. J’ai fait la moitié d’un tour derrière Aleix et le turning
était élevé, donc assurément je suis impressionné par elles, mais
au final, si vous regardez, Honda et Suzuki ont également franchi
un grand cap, selon moi. »
Qu’avez-vous testé aujourd’hui et êtes-vous
globalement satisfait de ce que Yamaha a apporté à ce test
?
« J’ai essayé un nouveau châssis, j’ai essayé…
un châssis, ça c’est sûr, nous avons essayé de nouveaux réglages
pour mettre la moto plus basse, et c’est tout (rires). Donc
aujourd’hui n’a pas été une journée vraiment grosse. Pour être
honnête, je m’attendais à beaucoup plus de ce test, mais c’est
comme ça. Nous verrons bien ce que nous pourrons essayer à
Mandalika mais ce sera plus ou moins les mêmes choses que nous
avons maintenant, simplement sur une piste différente. Nous verrons
bien là-bas si nous pouvons trouver quelque chose de plus
positif. »
Vous dîtes que Honda, Suzuki et Aprilia ont
beaucoup progressé, tout comme Ducati. Est-ce le cas pour Yamaha
?
« Au final, Ducati était déjà très très rapide à
la fin de la saison, mais les trois qui m’ont le plus impressionné
sont ce que vous avez dit. Pour être honnête, je ne pense pas que
nous avons autant progressé. De loin. Mais cela ne veut pas dire
que nous ne sommes pas compétitifs, simplement que les autres ont
fait un pas en avant beaucoup plus grand que nous. Nous souffrons
dans quelques domaines. Avec le pneu neuf, c’est étrange de voir
que je peine davantage, car normalement les time attacks sont un de
mes domaines préférés. Je sais que je peux progresser bien
davantage, mais je ne sais pas si les autres ont fait un grand pas
en avant dans ce domaine. »
Vous semblez plus ou moins dans la même
situation que l’année dernière : vous êtes le pilote Yamaha le plus
rapide. Est-ce quelque chose qui vous ennuie ?
«
Je pense que c’est la même chose : vous voulez toujours
quelqu’un qui vous pousse à la limite, car je pense que c’est
quelque chose qui aide. Bien sûr, Franco va être rapide bientôt, et
il sera beaucoup plus rapide et proche à Mandalika. Et oui, je
pense que durant la première partie de la saison, quand Maverick
était là, j’ai appris de lui. La première course au Qatar, il m’a
apporté non pas de la motivation mais j’ai vu ce qu’il faisait et
je voulais faire n’ont pas la même chose mais l’appliquer à ce qui
me manquait. À Assen, je pense que c’était la première fois où nous
nous sommes poussés à ce point à la limite, et Assen a été à mon
avis la qualification la plus intéressante, même si j’ai terminé
deuxième car j’ai commis une erreur. Mais je ne m’étais jamais
poussé à la limite à ce point et je pense que cela aide, mais je
n’ai pas vraiment besoin de quelqu’un pour me pousser à aller vite.
Mais s’il y a quelqu’un, cela peut m’aider dans certains domaines,
peut-être pour ne pas trop penser. »
Simon Crafar a dit qu’il avait l’impression
que Yamaha ne te donnait pas les moyens de défendre ton titre.
Qu’en penses-tu ?
« J’attendais beaucoup plus,
c’est clair ! Sincèrement, sur plusieurs aspects que je vais garder
pour moi, je m’attendais à beaucoup plus sur ce premier test. On
verra donc à Mandalika, mais on plus grand-chose à essayer. On a
juste à reconfirmer les choses qu’on a essayées ici. Mais bien sûr
que j’attendais beaucoup plus de la part de Yamaha sur ce premier
test. »
Penses-tu que tu auras quelques éléments de
réponse d’ici le Qatar ?
« Je pense que je ne peux
pas m’attendre à beaucoup de changements. Je ne pense pas qu’il y
aura des modifications sur notre moto. Je ne pense pas que quelque
chose arrive dans le prochain mois qui pourrait me satisfaire
autant. Je sors juste du meeting technique donc c’est pour ça que
je dis ça (rires). »
À quel type de début de saison t’attends-tu
?
« Pour moi, c’est la même chose. Il ne faut pas
penser « je m’attendais à mieux, à une meilleure moto ».
Non ! C’est ma moto, j’y suis, maintenant il faut y aller ! Il ne
faut penser à rien d’autre que de donner son maximum et je pense
que c’est ce qu’on a fait l’année dernière, et on l’a très bien
fait. Donc il faut le répéter. »
Classement Test Sepang MotoGP dimanche :
Classement Test Sepang MotoGP samedi :
Crédit classement : MotoGP.com