Ce dimanche 30 janvier 2022, les pilotes de l’équipe Red Bull KTM Tech3 se sont exprimé alors que le début de la nouvelle saison approche à grands pas, avec notamment la tenue du shakedown en ce début de semaine suivi des premiers essais officiels le weekend prochain à Sepang.
A l’instar de son coéquipier Raúl Fernández, Remy Gardner fera donc le saut dans le grand bain, après de premiers essais fin 2021 à Jerez en guise de prise de contact avec la catégorie reine et avec la RC16. Les performances du Champion du monde en titre Moto2 seront par ailleurs scrutées avec attention alors que l’Australien a été victime d’une blessure au poignet lors d’un entraînement de motocross il y a quelques semaines.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les paroles de Remy Gardner sans la moindre mise en forme, même si cela est traduit de l’anglais.
Comment vous sentez-vous à l’approche des tests ?
« Cela ne va pas être facile, c’est certain. Cela ne va faire qu’une quinzaine de jours que je me suis fait opérer [de sa blessure au poignet, ndlr]. Je vais essayer de faire le maximum de physio pour être prêt, mais cela va être dur. Je vais sans doute faire des relais assez courts. Mais les essais vont être longs, et on va essayer de travailler sur le long terme tout en évitant de rajouter des blessures par-dessus cela. L’idée est déjà d’avoir de premières sensations sur la moto. »
Pit Beirer, le directeur de KTM Motorsport, a déclaré il y a quelques jours que les pilotes de l’équipe Tech3 seraient considérés de la même façon que ceux de l’équipe d’usine…
« C’est très sympa d’entendre ça de la part de Pit, cela montre bien que la marque est derrière nous à 100%. C’est vrai qu’on va bénéficier des mêmes pièces que l’équipe officielle, et il y a pas mal d’espoirs en Raúl et moi. »
Les derniers essais qui se sont déroulés à Jerez en novembre dernier ont été plutôt positifs, hormis dans votre cas un problème au niveau des côtes, qui avaient craqué de manière inexpliquée. Avez-vous désormais une idée d’où cela a-t-il bien pu provenir ?
« En fait tout remonte à ma chute au Portugal [lors de la pénultième manche de la saison 2021] le vendredi. Sur le coup je n’ai pas voulu faire de radio car je ne voulais pas savoir si j’avais quelque chose de cassé. Mais par la suite quand j’ai pris le guidon d’une motogp, ce devait être lors de ma deuxième ou troisième sortie, j’ai senti lors d’un changement de direction un craquement qui m’a coupé le souffle. Par la suite le lundi suivant les essais j’ai passé une radio et là on m’a dit que les côtes 10 et 11 étaient fracturées. C’est donc avec deux côtes cassées que j’ai participé aux deux dernières manches du Moto2, au Portugal puis à Valence, ainsi qu’aux essais de Jerez. »
« J’ai participé aux deux dernières manches du Moto2 2021 et aux essais de Jerez avec deux côtes de cassées »
Comment évoluent vos sensations sur la moto ?
« Il y a beaucoup de choses à apprendre sur cette nouvelle machine, mais à chaque fois que je monte dessus je me sens plus décontracté, plus à l’aise. Tout est nouveau, et tout est beaucoup plus puissant, donc au début on est toujours un peu plus tendu que les autres gars. Mais jour après jour, séance après séance, tout devient un peu plus facile, un peu plus fluide. Je dois dire que je n’ai pas eu jusqu’ici de mauvaises sensations, même à Jerez avec mon problème de côtes. Bien sûr, il va falloir voir ce que tout cela donne sur 25 tours, soit la distance d’une course. Ce qui est sûr, c’est que nous n’allons pas faire de simulation de course en Malaisie, car on va y aller étape par étape. »
« Nous n’allons pas faire de simulation de course en Malaisie »
Apparemment il y aurait des personnes au sein de Tech3 qui sont directement liées à l’usine KTM. Avez-vous déjà eu l’occasion de rencontrer tout le monde ?
« Il y a en effet quelques personnes qui sont en prise directe avec KTM, mais je les avais déjà rencontrées lors des essais l’an dernier. Dans les faits ils travaillent au sein de l’équipe, donc ils en font partie, cela ne change pas grand-chose. »
La moto que vous allez utiliser à Sepang sera-t-elle exactement la même que celle de Jerez ? Par ailleurs, allez-vous travailler sur quelque chose en particulier lors de ces essais ?
« Ce sera en effet plus ou moins la même moto que celle utilisée à Jerez. Il y a plusieurs petites choses à tester, mais globalement on va surtout s’attacher prendre contact avec la moto. De mon côté, j’ai eu l’impression lors des derniers essais que je devais vraiment travailler sur l’électronique, notamment au niveau du traction control ou ce genre de choses. »
Quelle est votre approche pour cette première saison en MotoGP ? Quels peuvent être vos objectifs ?
« On va y aller étape par étape, et il ne faut pas faire preuve d’un excès d’optimisme, et mettre la charrue avant les bœufs. La saison va être longue, et dans mon cas mon objectif sera de me battre pour le titre de Rookie de l’année. Il y a beaucoup de choses à apprendre sur cette moto, et donc il faut garder les pieds sur terre sans se prendre la tête. »
« Mon objectif sera de me battre pour le titre de Rookie de l’année »
Avez-vous déjà rencontré Dani Pedrosa ? Qu’attendez-vous de lui ?
« Dani était présent à Jerez, et ce fut une bonne chose. Il a déjà eu l’occasion de me donner quelques conseils. Cela permet d’avoir plus de confiance d’avoir un tel pilote qui développe la moto. D’ailleurs, il va formuler des retours techniques au cours des trois jours d’essais en Malaisie. C’est une très bonne chose de l’avoir au sein de l’équipe. »
