Razlan Razali est passé au travers de la tempête déclenchée par le départ de son soutien compatriote en Grand Prix, Petronas. Il a restructuré ses effectifs, revu ses ambition et trouvé d’autres investisseurs pour une saison 2022 qui est à considérer comme un nouveau départ. Mais l’expérience accumulée en deux ans restera à jamais, et notamment cette dernière année qui a failli l’engloutir. Sur le papier, pourtant, tout semblait idéal d’un point de vue marketing avec Valentino Rossi imposé dans le box. Cependant, rien n’a bien tourné et le Malaisien en est d’autant plus amer qu’il a payé les conséquences de décisions qui n’étaient pas les siennes…
Razlan Razali repart en 2022 avec une nouvelle écurie mais toujours avec des Yamaha. Il aura avec lui le désormais doyen de la grille de départ et un rookie venu du Moto3 et de feue sa filière Petronas Darryn Binder. Et il jure qu’il saura ne pas reproduire les erreurs de l’an passé, qui l’ont amené au bord du gouffre…
Le Malaisien, dans un entretien sur crash.net revient notamment sur une expérience Valentino Rossi qui n’a tenu aucune de ses promesses. « Ce qui s’est passé l’année dernière avec l’équipe est arrivé, mais c’était un plaisir de travailler avec Valentino », a déclaré Razali. « En termes de valeur ajoutée, c’était génial et c’était un honneur d’avoir été la dernière équipe avec laquelle il a couru ». Il ajoute : « de notre côté, nous avons beaucoup appris en l’ayant dans l’équipe, et notamment sur le fait de comment gérer un type comme lui. Il nous a aussi donné un état d’esprit sur les choses importantes sur lesquelles nous devons nous concentrer. Les choses qu’il est bon d’avoir par rapport à ce dont on a vraiment besoin. Je pense que c’est important ».
« En ce qui concerne les résultats, nous n’avons jamais pensé que ça allait être comme ça, je ne pense pas qu’il pensait qu’il allait performer comme ça non plus. Mais ça arrive ! Nous devons juste nous en souvenir comme une bonne chose amusante d’avoir travaillé avec lui» termine Razlan Razali qui gardera cependant dans son box le doyen de la grille de départ en MotoGP avec un Andrea Dovizioso âgé de 35 ans… De quoi s’inquiéter ? « Bien sûr, certains fans ou sceptiques vont comparer et dire que ça pourrait être une autre saison comme Valentino », reconnait Razali à propos de Dovizioso. « Mais les gens oublient que nous avons eu Valentino quand il avait 42 ans. Dovi a 35 ans. Si vous regardez où était Valentino quand il avait 35 ans, il était encore au sommet. Donc je pense que c’est une comparaison totalement différente ».
Razlan Razali : « en 2021, Dovizioso avec une Yamaha de deux ans ne poussait pas«
« C’est une comparaison valable parce qu’il est maintenant le plus âgé sur la grille, légèrement plus âgé qu’Aleix Espargaró qui a 32 ans. Mais Dovi a fait beaucoup de choses à l’époque où il était chez Ducati. Il a été trois fois vice-champion. Il était avec Tech3 sur la Yamaha avant. Et surtout, il a fait les cinq courses de l’année dernière. C’était sur une moto de deux ans, mais je pense que ça lui a donné des sensations et que la compétitivité est de retour. Il ne poussait pas, mais maintenant, avec le même package que les pilotes d’usine, je pense qu’il pourrait être l’un des pilotes à se battre pour le championnat ».
Cela peut sembler ambitieux étant donné le meilleur résultat 2021 de Dovizioso qui a été une douzième place sur la moto SRT 2019, directement derrière Rossi et Morbidelli, lors de la finale de Valence. Mais Dovizioso n’a pas chuté une seule fois lors de ses cinq week-ends de course l’an dernier, soulignant sa propre marge de progression. Avec les dernières spécifications de la M1 qu’il recevra chez RNF, l’Italien a réalisé le 13ème temps, comme deuxième pilote Yamaha, et à une demi-seconde de Quartararo, lors de ses débuts avec le prototype 2022 à Jerez en novembre.
Dovizioso continuera à travailler avec Ramon Forcada, chef d’équipe de Jorge Lorenzo pendant ses saisons de championnat et vainqueur de courses avec Viñales avant d’aider Morbidelli à devenir vice-champion chez SRT.
