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Casey Stoner

Casey Stoner a pris sa retraite à 26 ans. Un peu plus de neuf ans après ce départ d’autant plus inattendu que l’Australien venait de rafler sa seconde couronne, et la première pour une usine Honda qui lui proposait 12 millions d’euro pour rester deux ans de plus, il revient sur les raisons de cette issue. Celles-ci tournent autour d’une grosse fatigue. Qui est à prendre au sens propre comme au figuré…

Casey Stoner s’est retiré du MotoGP en pleine gloire et à un âge qui ouvre normalement sur une suite de carrière dorée avant de raccrocher le casque. Mais l’Australien était usé. Par le milieu d’abord, mais aussi dans son être et son corps. Il revient sur cette période qui a été difficile comme douloureuse pour lui. Il y a d’abord eu le rejet du milieu : « quand j’ai pris ma retraite, j’ai eu le sentiment que j’avais besoin d’une pause dans le sport. Si j’avais roulé une année de plus, je n’aurais sûrement pas touché à une moto durant dix ans. J’en avais tellement marre… » dit-il en repensant à cette décision prise en novembre 2012.

« C’était devenu un métier que je n’aimais plus » assure-t-il. « La plupart de mon travail consistait en des rendez-vous et des engagements avec les médias. Ensuite, il y a eu la question des blessures et de l’entraînement pendant une période comme celle-ci. J’ai rarement pu rentrer chez moi. Ces choses ont tout compliqué et m’ont volé ma joie au fil des années ».

Une usure qui s’est comme manifestée par un syndrome de fatigue chronique incapacitant : « j’ai eu de gros problèmes de santé. C’est allé si loin que je n’ai pas pu bouger du canapé pendant cinq mois. Passer du lit au canapé était une épreuve de stress pour moi tous les jours », raconte l’Australien sur Motorsport-total.

Casey Stoner

Casey Stoner : « j’avais des problèmes mentaux et j’étais physiquement très limité« 

« Je ne pouvais pas expliquer ce qui se passait. Nous ne pouvions pas évaluer la situation. J’avais des problèmes mentaux et j’étais physiquement très limité. Au cours des trois ou quatre dernières années, j’ai dû apprendre à gérer la situation » explique Stoner. « Fin 2020, je me sentais un peu mieux. Je pouvais contrôler la situation. J’ai pu faire certaines choses, c’était gratifiant », se souvient-il. « Mais en mars/avril, j’ai connu un autre revers. Je suis un peu moins optimiste en ce moment et je le prends au jour le jour. Je suis mes sentiments. Parfois, je suis vraiment épuisé et je ne peux pas l’expliquer », rapporte-t-il.

« Les autres jours, je vais un peu mieux, mais je n’ai généralement pas plus de 60% de mon énergie normale disponible », admet le champion du monde de 2007 et 2011. Il termine : « les rivalités me manquent car ces dernières années, j’ai été mon principal adversaire. J’ai dû apprendre à gérer mon énergie et je n’étais vraiment bon à rien ».

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