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Paolo Ciabatti

Le 5 février, le MotoGP ouvrira son exercice 2022 avec des tests d’intersaison à Sepang qui sont très attendus. La faute à l’usine Ducati qui a tellement dominé la dernière campagne qu’elle apparait comme l’épouvantail du prochain exercice. La concurrence craint même la déculottée et voir ses pilotes se précipiter en direction de Borgo Panigale en espérant y décrocher un poste. Les Italiens boivent du petit lait après des années à avoir bu le calice jusqu’à la lie et font monter la pression en promettant encore un grand cru en ce millésime. Voici un point de situation de ceux qui mettent leurs adversaires dans le rouge…

Pour comprendre la crise dans laquelle les cinq autres marques engagées en MotoGP se trouvent face à la sixième, soit Ducati, il faut rappeler les chiffres de 2021. Ces derniers désignent la GP21 comme la meilleure moto de la grille. Le titre des constructeurs suffirait à le prouver, mais d’autres chiffres montrent à quel point la Desmosedici était une référence pour tout le monde la saison dernière. Pour comprendre à quelle vitesse une moto est rapide, il est dit qu’il ne faut pas regarder les résultats de son meilleur pilote, mais au second, en ce sens à Borgo Panigale il n’y a que l’embarras du choix…

En 2021 Ducati a remporté 7 victoires soit plus d’un tiers du total, mais surtout elle a placé 3 pilotes différents sur la plus haute marche du podium : Bagnaia, Martin et Miller. En regardant les 24 podiums acquis sur les 54 disponibles, ça va encore mieux, avec 5 coureurs différents, sur 6 au total, atteignant l’objectif. Aux 3 premiers s’ajoutent Zarco et Bastianini, ce dernier avec une version 2019 mise à jour, signe que la Desmosedici est une référence pour la catégorie. Même sur le tour lancé, le missile de Borgo Panigale fait la différence avec 11 pole positions sur 18 et 3 pilotes différents capables de s’élancer dès le premier plot. Si l’on regarde ensuite les premières lignes, tous les pilotes sont partis au moins une fois de cette position.

sepang Johann Zarco

Ducati et Sepang : « nos ingénieurs parviennent toujours à sortir de grandes choses de leur chapeau« 

Et que nous réserve 2022 ? Un coin du voile s’est levé lors des tests d’intersaison à Jerez et c’est assez enthousiasmant pour les fans de la marque. Pour la suite à Sepang, dans mois d’un mois, Paolo Ciabatti a déclaré : « après que le développement des moteurs ait été gelé pendant deux ans et le fait que nous devions donc rouler avec les mêmes spécifications de moteur en 2020 et 2021, la plupart des constructeurs envisagent certainement de nouveaux développements dans le domaine des moteurs », a déclaré le directeur sportif de Ducati, ajoutant sur Motorsport-total : « Cela vaut aussi pour nous ».

« Tout ce que nous avons appris au cours de cette saison 2021 réussie, nous le prendrons bien sûr à cœur pour la nouvelle saison ». Ciabatti n’oublie pas non plus de parler des progrès attendus en termes d’aérodynamisme et dans d’autres domaines. Ducati est un pionnier depuis des années, notamment en matière d’aérodynamisme. Ce que Bologne va proposer pour 2022 reste à voir. Ciabatti le dit ainsi : « si vous avez déjà une moto très compétitive, il est bien sûr difficile de l’améliorer. Normalement, cependant, nos ingénieurs parviennent toujours à sortir de grandes choses de leur chapeau, de sorte que la moto, année après l’année s’améliore d’un pas ». Pendant ce temps, les autres courent pour rattraper Ducati.

Pecco Bagnaia Ducati

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