C’est une sortie du team manager Repsol Honda Alberto Puig qui interpelle. L’Espagnol parle sur Dazn du moment où l’issue de la retraite s’impose plus que celle de la continuité de la carrière. Il a causé de son cas, puisqu’il a été un pilote de Grand Prix, contraint d’en rester là à cause d’une blessure. Mais il a aussi étendu la réflexion avec une allusion qui semble être faite à un nonuple Champion du Monde qui a tourné la page d’une vie faite de 26 saisons, en novembre 2021…
Il s’agit bien sûr de Valentino Rossi et, au vu des résultats, la question était déjà en suspens sur le fait de savoir si cette campagne 2021 n‘était pas celle de trop. Du point de vue des résultats bruts, cela méritait que l’on s’y attarde au vu de la dimension du pilote concerné. Et si l’on se replonge dans ce contexte, les mots d’Alberto Puig semblent cruels : « si vous avez été un pilote très important, il est important de savoir quand prendre sa retraite à temps ».
Puig raconte ensuite son expérience personnelle, le moment fort qui l’a poussé à décider de raccrocher son casque. Un épisode dont il paie encore aujourd’hui les conséquences physiques. Lors du Grand Prix de France au Mans en 1995 la vie du pilote Puig a basculé : « j’ai abandonné parce que j’ai eu un grave accident et que je n’étais pas plus rapide », explique le team manager de l’équipe Repsol Honda. « Je me suis retiré d’une manière douloureuse ». Puis il en remet une couche : « ensuite, il y a ceux qui abandonnent pour n’avoir pas eu l’occasion de courir et ceux qui abandonnent au mauvais moment ».
Lin Jarvis a une approche différente de celle d’Alberto Puig
Indirectement, on pourrait opposer l’argument de Puig à celui de Lin Jarvis qui assume ainsi la décision d’avoir permis à Rossi d’étendre sa carrière sportive chez Petronas : « je pense que cela nous a donné plus en tant qu’entreprise et en tant que marque que n’importe quel éventuel effet néfaste. Je pense que si nous regardons la situation dans son ensemble, si vous ne voulez analyser que les résultats, nous aurions peut-être pu prendre une autre décision il y a deux ans, mais nous avons choisi de le respecter, de respecter sa carrière et tout ce qu’il nous a donné et de continuer à le soutenir. C’était quand même rapide. C’est donc une décision que nous avons prise en toute connaissance de cause ». Reste à connaître à présent comment un Alberto Puig gérerait la fin de carrière d’un Marc Marquez…