Maverick Viñales et Yamaha ne se sont pas quittés bons amis et le temps n’est apparemment pas encore venu de se retrouver autour d’un café. Le pilote espagnol a laissé un souvenir douloureux à Lin Jarvis qui a accusé le coup de cette séparation inédite dans son box qui n’avait jamais eu à vivre la suspension d’un de ses coureurs. L’Anglais n’oublie plus une occasion pour signaler la fragilité psychologique de celui qui a maintenant trouvé refuge chez Aprilia. Et qui qui jura avoir frôlé la folie avec le staff d’Iwata…
Il y a tout de même encore de la rancœur et du ressentiment entre Yamaha et Maverick Viñales. Si les deux ont tourné la page sportivement, humainement, il faudra encore du temps pour cicatriser la plaie. L’histoire houleuse de cette séparation a donc bel et bien secoué le box frappé des diapasons et, au passage, c’est tout à l’honneur de Fabio Quartararo d’avoir passé outre pour rester verrouiller sur son objectif finalement atteint : le titre.
Si Lin Jarvis s’est offert quelques sorties sur son ex-pilote cet hiver, ce dernier y est aussi allé de son mot. Sur Tuttomotoriweb, on peut ainsi lire : « parfois je me sentais imbattable et à d’autres moments j’étais dernier, je devenais fou. Je voulais sentir une équipe autour de moi, j’avais besoin de plus de soutien ».
Viñales dit aussi sur Yamaha : « finalement la moto est fantastique »
Un manque qui lui fait dire qu’il aurait finalement dû rester chez Suzuki… « C’est clair que j’ai fait une erreur. Il y avait une bonne équipe, mais à l’époque la Yamaha était une moto gagnante et j’ai choisi cette voie. Erreur ou pas, je ne sais pas. Mais cela m’a amené à un endroit où je suis heureux maintenant ». C’est-à-dire Aprilia.
Viñales a beaucoup perdu économiquement, mais il y a gagné ce qu’il réclamait : le sentiment d’appartenir à une famille plus qu’à une écurie. Cela étant dit, l’Espagnol ne jette pas tout à fait la pierre à Yamaha : « finalement la moto est fantastique » dit-il. Maverick Viñales est décidément un personnage complexe, mais reste un des meilleurs du plateau MotoGP. A Massimo Rivola et Aprilia, aidés d’Aleix Espargaró, d’en tirer tous les avantages sans les inconvénients…
